Chapitre 2 : Juliano

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Le réveil est rude, mais je suis enveloppé par des bras aimants, créant un cocon chaleureux autour de moi. J'effleure à nouveau le sommeil, mais mon partenaire de lit ne partage visiblement pas mon avis. Ses mains glissent avec douceur sur mes hanches, exposées au niveau de mes côtes, amorçant des caresses lentes et rythmées.

Cette scène aurait pu être d'une douceur magique, si ces caresses n'avaient pas rapidement viré à une bataille de chatouilles. La tranquillité s'évapore en un clin d'œil, et Juliano se redresse fièrement au-dessus de moi.

— Debout, la marmotte. Il est déjà dix heures.

— Et alors ?

Je ferme les yeux à nouveau, jouant la carte de la fausse somnolence. La fatigue de la soirée précédente m'aide à maintenir mes paupières closes. Cependant, Juliano ne compte pas en rester là et semble bien décidé à partir pour une balade dominicale en amoureux. J'aime ces sorties impromptues, mais elles sont moins appréciées quand on rentre à quatre heures du matin.

— Et alors ? On se lève, dépêche-toi.

Il ondule des hanches au-dessus de moi, et je dois avouer que je mets tous mes efforts et ma maîtrise de soi en action pour contenir une réaction matinale un peu trop enthousiaste. Si Juliano veut maintenir l'heure de départ prévue, il va devoir cesser ses mouvements improvisés.

— Juliano...

— Oui ? répond-il avec un sourire innocent.

— Si tu ne cesses pas tes provocations dans les prochaines secondes, tu peux dire adieu à notre balade.

— Mais encore ?

— Tu joues avec le feu, tu le sais, n'est-ce pas ?

— Peut-être.

Cet homme est à la fois ma bénédiction et ma malédiction, et pourtant, j'ai de plus en plus de mal à refréner mon enthousiasme matinal.

— Ce n'est pas parce que tu possèdes les plus envoûtants des regards et les mains les plus magiques que tu as le droit de me tourmenter de la sorte. Fais-moi un peu de place, ou je risque de t'attraper.

— À vos ordres, mister freeze, me taquine Juliano en esquissant un sourire malicieux. C'est incroyable comment un simple surnom peut avoir un effet plus radical qu'une douche froide. L'alcool a ce don de nous faire sortir des mots qu'on ne penserait même pas en temps normal.

— Répète ça une fois de plus, et tu sauras comment je vais te surnommer, le préviens-je d'un air joueur.

Son sourire taquin achève de me réveiller, et je redresse mon torse pour lui voler un baiser passionné. Nos souffles s'entremêlent, nos lèvres se cherchent avec une intensité électrique. Mes mains se perdent dans ses cheveux noirs, fougueuses, tandis que les siennes glissent sur mon dos. Une énergie brûlante s'installe, nos corps s'activent en harmonie, mais la réalité rattrape notre passion. Nous avons des projets pour la journée, et il est temps de les mettre en marche.

— Comment oses-tu ? lui murmure-je à l'oreille, nos regards emplis de désir se fixant intensément. Cette connexion entre nous ravive la flamme qui brûle pour lui au plus profond de moi. Mon amour pour lui ne cesse de croître.

— Tu ne rigoles plus maintenant, hein ? me chuchote-t-il d'une voix rauque.

Un frisson me parcourt l'échine à sa proximité, et je lutte pour garder mon self-control. Mon désir pour lui est irrésistible, mais nous avons des choses à faire. Je l'embrasse une dernière fois avec tendresse, le visage enfoui dans ses cheveux.

— Tu me le feras payer plus tard, promet-il avec un sourire en coin, sachant très bien comment éveiller mon imagination.

— Je n'en doute pas. En attendant, petit déj, douche, habillage, et nous voilà partis ! Au fait, où est-ce que tu comptes m'emmener ?

[Terminée] The Love Song : New York FeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant