Chapitre 23 : Tournant Tragique

44 6 0
                                    

Une ambiance tendue envahit l'atmosphère alors que Georges me fait face, ses yeux emplis de frustration et de colère.

— Ça ne te suffit pas de prendre la place de ta tante ? lance-t-il d'une voix chargée de ressentiment. Il faut en plus que tu attires toute la couverture médiatique à toi !

Je lève les mains en signe d'apaisement, essayant de comprendre ce qui a déclenché une telle explosion d'émotions chez lui.

— Oh là ! Du calme Georges. Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ?

— Ce qui me prend ? C'est la meilleure de l'année celle-là. Ce qui me prend c'est que tu t'attires tous les lauriers.

Je soupire intérieurement, conscient que cette conversation risque de ne pas se régler facilement. Les regards curieux commencent à se poser sur nous, formant un attroupement. Il est temps que je m'éloigne avant que Georges ne devienne trop agressif. Sa stature imposante, à la fois en taille et en carrure, me rappelle que je ne suis pas son égal sur le plan physique. La rumeur disant que certains privilégient les muscles au détriment de l'intelligence ne s'applique pas à lui. Il est mon supérieur et dirige une association humanitaire respectée.

— Oh et quand ta tante te demande de sauter par-dessus bord, tu le fais ?

Sa provocation me fait froncer les sourcils, mais je réprime ma réponse. Je ne veux pas envenimer la situation devant témoins.

— Non. Arrête de te montrer en spectacle et allons régler ça tranquillement dans notre labo, réponds-je d'un ton calme.

Cependant, Georges ne semble pas disposé à laisser tomber. Son visage se crispe davantage.

— Et manquer de t'humilier publiquement ? Ça jamais, petite tapette !

Sa dernière remarque est une pique directe visant à me déstabiliser. Je me rappelle brièvement de ma promesse de rester calme et je prends une profonde inspiration.

— Georges, tu vas beaucoup trop loin, je rétorque avec fermeté. Tu es sur ton lieu de travail. Tu ne voudrais pas avoir une mise à pied pour comportement irrespectueux en plus des accusations de harcèlement qui traînent dans ton dossier.

Malheureusement, ses paroles n'ont pas l'effet escompté. Georges semble encore plus enragé.

— De quoi tu te mêles ? Tu n'es pas encore le patron ici que je sache. Alors tu m'expliques pourquoi tu as parlé de la découverte de l'équipe en ton nom et non le mien ?

Je maintiens mon calme malgré le flot d'accusations qui fusent.

— Parce qu'il faudrait peut-être que tu assistes aux expériences et aux réunions pour te tenir au courant de ce que ton équipe fait, répliqué-je d'un ton cinglant. Ce n'est pas à moi de devoir te chercher partout, tous les jours, pour te dire ce qu'on fait. Tu n'es jamais là !

— N'empêche, tu fais partie de mon équipe et je peux te virer, lance Georges d'un ton menaçant.

Je plisse les yeux, sentant mon sang bouillonner face à sa tentative de domination.

— Essaye un peu, pour voir. Tu sais très bien que l'équipe a son droit de veto, et je pense qu'elle préférerait que tu partes plutôt que moi. Alors ne me menace pas, répliqué-je d'une voix serrée. Mon exaspération grandit alors que Georges persiste dans sa provocation.

Et voilà, quand on pense que la vie commence enfin à sourire, elle trouve le moyen de vous entraîner encore plus bas. J'ai du respect pour Georges en tant que chef, mais parfois il peut être un véritable idiot, particulièrement quand il a trop bu.

[Terminée] The Love Song : New York FeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant