[Terminée] The Love Song : New York Fever

Chapitre 30 : Garder A L'œil

Le médecin énonce ses recommandations d'une voix calme, prescrivant des médicaments pour atténuer les symptômes, mais l'absence de résultats clairs concernant l'antidote continue de me peser. J'acquiesce, essayant de masquer ma déception derrière un sourire poli, tandis que Juliano écoute avec une attention sérieuse.

— Très bien, docteur, je vous remercie, répond Juliano d'un ton respectueux.

Après quelques formalités, le médecin nous donne finalement le feu vert pour quitter l'hôpital. Juliano propose de prendre des jours de congés pour s'occuper de moi, mais je secoue la tête avec fermeté.

— Non, Juliano, je vais rester à la maison et me reposer, promis-je. Tu n'as pas besoin de poser des congés pour ça.

Il hésite un instant, semblant sur le point de protester, puis finit par acquiescer, résigné.

— D'accord, mais promets-moi de m'appeler si tu as besoin de quoi que ce soit, insiste-t-il.

Je lui adresse un sourire reconnaissant, touché par sa sollicitude.

Une fois chez nous, Juliano me dépose avec précaution sur le canapé, sa main chaude se retirant lentement de mon dos. Je le regarde partir avec un mélange d'inquiétude et de gratitude, mais une fois seul, une sensation d'agitation grandit en moi. L'ennui se glisse insidieusement dans mon esprit, alimentant une anxiété sourde qui semble prendre de l'ampleur à chaque instant qui passe.

Allongé sur le canapé, je fixe le plafond d'un air absent, luttant contre cette vague d'émotions qui menacent de m'engloutir. Mon esprit se tourne inévitablement vers l'énigme qui me hante, une toile complexe de secrets et de mystères entourant ma propre situation et les comportements énigmatiques de Sofiane.

Mes yeux parcourent distraitement la pièce, jusqu'à ce que mon regard se pose sur une pile de papiers près du bureau. Mes sourcils se froncent alors que je me redresse péniblement, ma curiosité l'emportant sur la fatigue qui pèse sur mes membres. Je m'approche du bureau, attrapant les papiers d'Elsy, ceux qu'elle avait laissés derrière elle concernant sa recherche sur Sofiane.

Je parcours les notes, les graphiques et les observations, cherchant désespérément un lien, une révélation qui pourrait me permettre de comprendre les motivations de Sofiane. Mes doigts frôlent les pages, l'excitation grandissant en moi à mesure que je découvre des éléments nouveaux. Mon cœur bat plus vite, mais alors que je plonge plus profondément dans les détails, je réalise que les réponses ne sont peut-être pas si loin. Les indices sont là, dans ces pages, cachés entre les lignes, attendant d'être dévoilés.

Le temps s'écoule presque imperceptiblement, les heures se mêlant aux pensées tourbillonnantes qui envahissent mon esprit. Je fouille, je cherche, je relie chaque élément, tentant de donner un sens à tout cela. La tension grandit en moi, mais je refuse de céder à la frustration. J'ai l'intime conviction que quelque chose de crucial se cache dans ces notes, quelque chose qui pourrait lier Sofiane à ma situation actuelle.

La décision est prise sans que je m'en rende vraiment compte. Je quitte l'appartement et me dirige vers le laboratoire. Juliano va me tuer avant que le poison ne le fasse mais pas grave, j'ai besoin de réponses.

La perspective de retrouver Sophie et de faire face à l'incertitude m'envahit d'une sorte d'anticipation anxieuse. Lorsque j'arrive au labo, je la trouve occupée à trier des papiers, plongée dans son propre monde.

— Sophie, est-ce que tu as des nouvelles concernant nos recherches et celles des autres équipes ? finis-je par demander, espérant que ma voix ne trahisse pas toute l'anxiété qui me ronge.

Elle relève les yeux, un léger sourire naissant sur ses lèvres tandis qu'elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Salut Kalel, me répond-elle, son ton léger contrastant avec le poids de mes préoccupations. C'est encore le flou total, ici, c'est comme si tout était en suspens.