XVII

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Garrel.
Louis Garrel.
En chair et en os.
Devant moi.

Sa présence me fait tout bizarre et, soudainement, je fonds en larmes.
Timothée et Louis me regardent un moment, ne sachant trop quoi faire. Puis soudain je suis en colère. Contre Louis. Il ose se pointer là alors que je l'ai traité de pervers narcissique ! J'ai envie qu'il me déteste pour ce que j'ai dis. Et puis putain, c'est un malade quoi !!

- Qu'est-ce-que tu fais là ? arrivais-je à dire entre deux sanglots

- Je fais des repérages pour mon prochain film.

- Dans une supérette ?

Il esquissa un sourire qui disparu aussitôt

- Non, là je fais juste mes courses.

Je me sentis bête, quand Timothée intervient :

- Bon. Tu nous dérange là.

- Je vois ça.

- Alors pars.

Garrel leva les bras comme pour s'excuser puis changea de rayon. Il y eu un grand blanc durant lequel Timothée me fixa d'un air triste et inquisiteur.

- Qu'est-ce-qu'il s'est passé hier soir ?

- Tu t'es endormi.

- Oui, comme tous les soirs.

- Alors que tu avais deux doigts en moi.

Il devint rouge en quelques secondes. Il bredouilla quelque chose, mais je le coupai :

- Je sais que t'avais bu, mais quand même. T'étais bien éveillé quand tu m'as pénétré.

- Parles moins fort s'il te plaît.

- C'est bon, je parle français, les gens vont pas comprendre.

- Je suis désolé. Je ne m'en souviens même pas.

- Génial. Ça me rassure vraiment.

- C'est pas ce que je voulais dire...

- Peu importe, va chercher des cookies s'il te plaît.

Il soupira puis parti chercher des cookies. Je me dirigeais au rayon des boissons quand je vis Louis devant les jus de pommes. Merde. Je m'apprêtais à faire demi-tour quand il m'attrapa la main.
OLALALALA
MA MAIN.
ET SA MAIN.
SONT EN CONTACT.
Je ne compte pas la lâcher.
Non. Je dois la lâcher. C'est un pervers narcissique.
Mais sa main tenait fermement la mienne et je n'arrivais pas à m'en détacher. Après, c'est vrai que je n'ai pas non plus trop essayé.

- Avril. D'où ça sort cette histoire de pervers narcissique ?

- Tu devrais le savoir pourtant.

- Sauf que je ne le sais pas.

Sa main tenait toujours la mienne.

- S'il te plaît dis-moi.

- Jessica... Ça te dit quelque chose ?

- Jessica ?

En prononçant son nom, ses yeux s'étaient assombris et sa main refermée.

- Oui, Jessica... continuais-je en hésitant

- Avril, quoi que t'es raconté Jessica, c'est faux.

Les larmes me montèrent aux yeux

- Je veux te croire.

- Alors crois-moi.

- C'est pas si simple. Et si t'avais vraiment ruiné la vie de Jessica ? sanglotais-je

Système- Louis Garrel× AvrilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant