- Les serviettes sont dans le placard de la salle de bain, et tu peux prendre tout ce dont tu as besoin de manière générale, m'indique Inko Midoriya en m'offrant d'utiliser sa salle de bain
- Merci beaucoup
Elle laisse Izuku avec moi dans la pièce, non sans me jeter un regard inquiet avant de fermer la porte.
- Tu... tu veux parler de ce qu'il s'est passé ? Murmure mon ami
Je m'assied sur le siège de la salle de bain en me prenant la tête entres les mains.
Je ne parlais plus à Tomura, plus à Black Mist, j'ai même refusé de prendre les appels du maître.
Ça a commencé avec les nouveaux membres de l'alliance qui se sont mis à loger chez moi sans prévenir. Ils parlent trop ou pas assez, mais jamais à moi. Je suis le chien de garde, l'invisible, l'espion.
Je suis le destructeur. Et ça, ça fait peur à tout le monde. À Black Mist mais aussi à Tomura. J'ai bien vu quelque chose dans son regard quand j'ai réduis le bar en fumée.Mais quand Izuku m'a trouvé en train d'errer dans un centre commercial il y a quelques heures, à la recherche d'un hôtel où passer la nuit, il n'a pas hésité à me prendre la main pour me guider.
Il n'a pas peur de moi.
Et j'essaye encore de me convaincre que ce n'est pas agréable.- Ryuken...
Il reprend ces mêmes mains entres les siennes pour les éloigner de mon visage, mais ne fait pas durer le moment.
- Je me dispute pas mal avec mes... Ma famille, j'avoue tant bien que mal, c'est tendu en ce moment
Les bruits et les odeurs de quelqu'un en train de cuisiner me parvient à travers la porte fermée. Une douce odeur de bouillon de poulet se répand, ce dont Izuku s'excuse aussitôt.
- Ma mère faisait aussi du bouillon, je souffle
Quand j'étais malade, avant que mon alter se déclenche évidement.
- Heu... Ryu ?
Izuku me tend une boîte de mouchoirs. Je pleure ? En essuyant quelques larmes, je suis force d'admettre que oui. Ça ne fait que renforcer les sanglots dans ma gorge.
- Elle disait que je devais en boire pour devenir fort...
Pourquoi je pense à tout ça moi ? Mon dos me gratte terriblement en plus, et Tomura n'est pas là pour soulager la douleur. Je ne veux pas qu'il soit là. Je ne veux pas qu'il me surveille, qu'il me suive, je veux juste boire un foutu bouillon de poulet
- Tu... Tu peux me laisser prendre une douche s'il te plaît ?
Izuku hésite, je le sais. Mais faute de me forcer à parler, ou de faire quoique ce soit d'autres, il quitte la salle de bain, me laissant le loisir de me recroqueviller contre sa baignoire. Ça aurait été plus simple s'il avait eu une famille de merde, si sa mère n'était pas si gentille avec moi. Ce serait tellement plus simple s'ils étaient dur avec moi.
- Désolé mais je ne peux pas te laisser comme ça !
Izuku débarque dans la salle de bain alors que je commence tout juste à enlever mes vêtements.
- Je ne peux pas te laisser pleurer dans ton coin alors que tu je peux t'écouter ! J'ignore quelle est ta vie, et je ne peux même pas le savoir. Mais si tu es triste, si tu ne peux même pas rentrer chez toi... tu n'es pas aussi seul que tu le penses
Il es trop pris par son discours pour se rendre compte que je cherche par tous les moyens à lui cacher mon dos.
- Je sais ce que c'est d'avoir l'impression de ne pouvoir compter sur personne, insiste-t-il alors que je me drape d'une serviette, mais si la vie m'a appris quelque chose, c'est que la vie vaut la peine d'être vécu. Tu peux...
- Deku, j'ai pigé. Mais j'ai vraiment besoin de me laver
- Promet moi que tu ne vas rien faire de débile comme... boire du shampoing ou un truc du genre
- Si j'ai soif je changerai le shampoing en coca. C'est dans mes cordes
Il consent enfin à quitter la pièce, alors je ne traine pas pour me cacher dans la douche. Qu'il manque de me surprendre a ouvert les plaies, le sang s'écoule le long de mon dos pour finir dans la bonde. C'est plus simple de ne pas avoir à le cacher, comme avec Tomura. Mais même au bar je ne peux pas me promener torse nue, surtout avec les nouveaux qui arrivent.
Est-ce que le plan de Tomura va me permettre de ne plus me cacher ? Il m'a promis une vengeance, mais la normalité, elle est comprise dans la boucle ? Je n'en suis plus si sûr. Si un jour je l'ai déjà été.
Inko, en plus de m'offrir le dîner m'a préparé une couchette dans le salon. Un futon dur, mais avec une couette toute douce.
- Tu peux rester tant que tu veux. Est-ce que... il y a quelqu'un que je peux contacter pour les rassurer ?
- Non. C'est très gentil à vous, mais il n'y a personne qui m'attends
Elle ne fais pas de commentaire, mais me presse affectueusement l'épaule.
Izuku parle avec moi avant d'aller se coucher. Le départ du voyage est prévu pour dans quelques jours, dans une destination secrète. Depuis que Tomu a débarqué au centre commercial pour s'en prendre à un élève, la sécurité est renforcé.
- Tu as eu peur quand Shigaraki t'a attaqué la semaine dernière ? Je lui demande
- Je ne vais pas te dire que c'était le moment le plus détendant de ma vie. Mais il ne fallait pas que je flanche, sinon tout le monde aurait été en danger dans le batiment
- Il aurait attaqué tous ces innocents ?
- Je n'ai pas le droit d'avoir le doute
Je veux croire que Tomura n'aurait pas frappé au hasard, même sans la coopération d'Izuku.
- Tu penses qu'il veut quoi ? Shigaraki
Je ne m'étais pas attendu à cette question. Surtout venant de sa part.
- Ça a une importance ?
- On nous demande de les combattre, moi je ne veux pas me battre sans comprendre
C'était là depuis le début, je crois. Ou alors ça a débarqué d'un coup sans prévenir, je ne suis pas vraiment certain. Quand je demande à Izuku de dormir avec moi, il accepte sans hésiter.
On m'a envoyé à Yuei pour les espionner. Et il fallait que j'y trouve le seul apprenti héros qui cherchait à comprendre les gens de mon espèce. Il fallait que je l'apprécie. Que je me sente en sécurité avec lui.
Il fallait qu'il me fasse douter de mes convictions.
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Les héros n'existent pas [ OC Mâle ]
FanfictionJ'ai attendu des années qu'on vienne me chercher, qu'on me tire de cet enfer. Personne n'est venu me sauver, aucun héros n'a répondu à mes appels de détresse. Il n'y a que lui qui m'a tendu la main, c'est lui qui m'a sauvé. C'est à lui que je dois...