- Dans un hôpital, s'étonne Tomura, sérieusement ?
- Yep
Je bois lentement mon verre de jus de fruit, sous l'œil désapprobateur de mon cousin et de fumette
- Ce n'est pas une mauvaise idée, intervient ce dernier, ça pourrait nous servir, un healer dans nos rangs.
- Je ne suis pas un soigneur, je suis un combattant !
- Tu peux toujours voler quelques produits à l'hôpital, et les compétences que tu apprendras seront sûrement utiles dans l'avenir. C'est une bonne chose.
Je voudrais lui dire que je ne suis pas un vulgaire voleur, ou que je n'accepterais jamais un enseignement de la part des héros, ou de ce qui s'en rapproche, mais il a raison. L'attaque du SCA a laissé des blessés dans nos rangs, et nous ne pouvons pas trouver du sang neuf pour chaque opération. Un healer serait efficace, mais moi...
- Je suis un modificateur, pas un soigneur.
- Tout le monde peut changer, répond t-il en osant les épaules (ce qui se résume à un mouvement vague de sa fumée)
J'en ai marre de me battre toujours contre des personnes qui ne voient pas que j'ai raison...
Je me retrouve donc dans un hôpital du centre de Hosu, en tenue d'infirmier, et sous la supervision de l'infirmière en chef.
- Recovery est une vieille amie, m'explique t-elle, mais ça n'est pas pour autant que je suis d'accord pour que tu sois là. Elle a beaucoup insisté, alors ne déçois pas tous les espoirs quelle a mis en toi
Par contre, on me demande pas pourquoi je suis ici. Après, je dois bien avouer que ce qui ce fait ici me plaît. Il n'y a pas de héros qui traînent ici pour abuser de leur autorités. Ils se font soigner et sont dans des chambres spéciales, à l'écart des autres malades. Il n'y a pas de distinction, tout le monde est soigné pareil, et ça me plaît bien quelque part.
Le premier jour, on m'a collé au service pédiatrie, à s'occuper des enfants qui ont peur toute la journée. Un petit en particulier, qui a eu un accident de la route avec ses parents.
- Je veux pas perdre mon papa ! Pleurniche t-il
- Tu sais, je répond pour le rassurer, j'ai pas eu de papa moi, et je m'en sors très bien dans la vie.
- Vraiment ? Mais comment tu fais pour lasser tes chaussures ?
-Je le fais moi même
Après quelques question du même genre, pour le distraire, je lui demande d'utiliser son alter. Il me montre son pouce, et fait jaïr de la lumière de son ongle
- T'es une lampe de poche vivante en fait !
- C'est nul comme alter... t'as quoi toi ?
Je prend un de ses crayon qui trainait sur la table et le met à hauteur de ses yeux. Je le transforme en barre de chocolat. Il applaudit et prend la friandise entre ses mains quand je lui autorise.
- T'es trop cool ! Plus tard je veux être comme toi !
- Ouais... tu deviendras un bon gars je pense
Il n'est pas encore corrompu par la société, il ne veut pas devenir un héros, c'est déjà un bon début.
Le deuxième jour, je demande à retourner en pédiatrie, mais l'infirmière en chef me le refuse.
- Tu t'en est très bien sortie hier, me "félicite" t-elle, alors aujourd'hui tu es dans le secteur ou sont soigné les héros.
Je suis censé me réjouir ? Elle me traite d'égoïste parce que je ne suis pas assez reconnaissant de la chance qui m'est offerte de faire mes preuves et patati et patata...
On s'ennuie tellement plus dans ce secteur ! Même si les derniers jour il y a eu de plus en plus d'admis, à cause du tueur de héros en liberté. On me demande même de changer les bandages d'Ingenium, le frère du délégué de ma classe. Il ne bouge pas, endormi, et respire difficilement à l'aide d'un masque à oxygène. Seul dans la pièce, je ne retiens pas un sourire mesquin tout du long des soins.
- C'est comme ça que vous devriez tous être, je souffle à demi voix.
Il remue dans son sommeil, mais les capteurs indiquent qu'il est endormi, alors je ne m'inquiète pas. En plus comme les infirmiers me laissent de plus en plus me débrouiller, je peux piquer plus de matos que pendant la première journée. Quand je rentre le soir, Mist est content de mon butin de la journée.
Le troisième jour de stage, on me demande d'observer de loin pendant les opérations sévères. Toute la journée, je retiens la bile qui menace de s'échapper de mon ventre devant les boyaux à l'air. Heureusement que j'ai un masque sur la figure ; je dois avoir le teint aussi lumineux que Tomura.
À la fin de mon service, je vais pour reprendre ma veste quand l'infirmière en chef m'attrape au détour d'un couloir.
- On a besoin de toi ! Quatre héros blessés viennent d'arriver, ainsi qu'un vilain... il se pourrait qu'on ait besoin de ton alter.
- J'ai fini ma journée... je proteste
- Un médecin n'a jamais fini
Je grommelle un "chuis pas médecin" en la suivant malgré tout.
Je ne suis jamais allé dans l'aile des urgence, l'ambiance est radicalement différente de la chirurgie. Beaucoup moins calme... On m'aide à enfiler une surblouse, un masque, des gants et des lunettes, puis on me fait entrer dans une salle d'opération. J'écoute les médecins parler. Homme dans la trentaine, perforasion du poumon droit, multiples fractures aux bras...
Mes yeux restent figés sur un gros tas de sabre et d'armes tranchantes. Un infirmier suis mon regard.- C'était sur lui, m'explique t-il à voix basse... Les policiers ont rien voulu nous dire mais je pense que c'est Stain, le tueur de héros
Il a les yeux brillants en disant ça, comme un gosse qui voit le père Noël. Même si c'est compliqué à voir à cause des lunettes, je pense bien voir un éclat d'admiration. Ainsi, même lui a des partisans ? Il pourrait nous être utile dans la ligue...
- Le stagiaire !
Je m'avance. On me montre les radios, le torse ouvert du vilain, et on me demande de ressouder sa côte.
- Il faut que j'ai un contact physique pour le soigner...
En soupirant agacé, le médecin attrape mon bras, enlève mon gant, et le jette à l'autre bout de la pièce. Tellement rapide que j'ai pas eu le temps de protester.
Je regarde mes doigts abîmés par les entraînements, et le torse béat de l'homme. Toucher de la chair, des os encore vivant... C'est écœurant.
Je veux refuser... mais si je le soigne, cet homme sera reconnaissant envers la ligue. Alors je m'exécute, très rapidement.
On me félicite, et je quitte cette salle, pour aller vomir. J'ai vu un peu trop de corps en charpie aujourd'hui. Je pensais avoir le cuir solide...
Une fois remi, je quitte les toilettes. Il est plus de 20h, je fais des heures sup même en stage... quel zèle !
Je me dirige vers les vestiaires, en évitant toutes personnes qui pourrait me demander de l'aide.- Ryu ?
Je m'arrête devant la chambre d'où provient mon nom. J'y crois pas. Le délégué, Shoto, et Izuku qui ma appelé. Ils sont tous les trois en tenue de malade, et on des blessures, chacun à des endroits différents.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? S'étonne Iida
- Mon stage, c'est à moi de vous demandez ce que vous foutez dans cet hôpital.
Ils se regardent les uns les autres, ils hésitent à me dire la raison de leur présence. Je fais les yeux doux à Izuku, le plus influençable du groupe.
- Comment vous vous êtes blessés ?
Après un dernier coups d'oeil aux autres, il se tourne vers moi, décidé
- On a affrontés Stain, et... on a réussi !
Un médecin arrive, et je dois les laisser. Alors comme ça, le redoutable tueurs de vilains c'est fait avoir par une bande de seconde... J'ai presque envie de rire.
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Les héros n'existent pas [ OC Mâle ]
FanficJ'ai attendu des années qu'on vienne me chercher, qu'on me tire de cet enfer. Personne n'est venu me sauver, aucun héros n'a répondu à mes appels de détresse. Il n'y a que lui qui m'a tendu la main, c'est lui qui m'a sauvé. C'est à lui que je dois...