Cicatrices

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Après avoir fait mon rapport, je vais dans les cuisines et prend plusieurs pains de glace pour mon dos. Une fois dans ma chambre, je me met en PLS dans mon lit et mets toutes la glace sur mon dos, par dessus le tissu de mon t-shirt.

-RAAAAAAAAAAAAAH

-Tu te calmes le fragile ! Se moque mon cousin

-Dégage de ma chambre Tomura !

Il est saoulant à ouvrir cette porte sans arrêt. Est ce que je viens le faire chier quand il parle à ses mains dans sa chambre ? Je peux même pas bouger, alors il en profite pour me parler de ses mains et de je ne sais quoi d'autres, j'avoue que je l'écoute pas trop.
Je me demande comment j'ai survécu 11 ans avec lui. On a grandit ensemble, mais notre enseignement est différent. Le boss l'a éduqué et il a reçu des leçons que je n'ai pas eu. Moi, on m'a surtout formé au combat. Mais c'est pas pour autant que mon cousin est plus malin que moi. Je pourrais même dire qu'il est... plutôt con. Mais comme son alter peut me réduire en poussière, je ne préfère pas lui dire le fond de ma pensée.

Une pointe de douleur se fait sentir dans mon dos ; je grogne de douleur en serrant les dents.

- Toujours pas décidé à faire opérer tes cicatrices ? Raille Tomura

- Ferme la ! Ça ne te regarde pas !

- Étant donné qu'on est de la même famille, et que c'est mon oncle qui t'as fait ça, si, ça me regarde.

Il s'approche de mon lit et lève mon t-shirt d'un coup sec. Il prend ensuite le pain de glace et l'applique sur la zone qui me fait souffrir (elle doit saigner).

Tomura est le seul avec le boss à pouvoir voir mes cicatrices. Durant mon séjour dans la cave familial, mon père a utilisé un couteau de cuisine pour graver des mots gentils dans mon dos : démon, meurt, erreur, assassin... charmant. Je n'ai pas choisi mon alter, et même si aujourd'hui j'en suis fier, parfois je me dégoûte.

Malgré mon corps musclé, je ne me montre jamais torse nue, et je ne vais jamais à la piscine. Parfois, j'ai l'impression de me comporter comme une meuf qui ne veux pas montrer ses formes car elle se pense trop grosse.

- Un jour je guérirais tes blessures cousin, m'assure Tomura

- Occupe toi plutôt de réduire les héros à néant, ça sera plus utile.

Il ébouriffe mes cheveux de trois doigts. On ne se ressemble pas beaucoup hormis nos yeux couleur sang. Je suis pas très grand (1m65) mais baraqué, alors que c'est une grande tige sans muscle. Il est complètement taré dans sa tête alors que je suis lucide et focalisé sur mon objectif. Pourtant... on est comme des frères. On se taquine, se chahute (parfois quelques insultes)... on s'est juré entraide quand j'avais 8 ans et lui 13.

J'ai parfois envie de le tuer et de lui faire manger les mains qu'il garde dans sa chambre, mais... je tient à lui. Il est le seul membre de ma famille qu'il me reste. Et même s'il est plus âgé que moi, c'est à moi de le protéger. Je ne laisserais personne faire du mal à mon presque-frère.

Quelques semaines plus tard

Une lettre est arrivé aujourd'hui, elle venait de Yueï. Un Hologramme de All-Might est apparu pour me féliciter d'être reçu dans l'école. Génial ! En plus d'étudier dans une fabrique d'abruti, en plus je vais me taper le plus grand des imposteurs en tant que prof ! Il peut frimer avec ses grand airs, ce All-Might, quand on ignore la souffrance, on ne peut pas se proclamer héro ! C'est facile de sourire quand on ne sais pas ce vivent les gens à qui on porte secours. Ce sourire qu'il arbore, c'est la marque de son hypocrisie !

Mais en vrai, je suis content d'être accepté à Yueï, je vais venir en aide au boss et à mon cousin de cette manière. Je vais enfin les remercier pour ce qu'ils m'ont apportés : un semblant de famille et un espoir d'avenir.

Les héros n'existent pas [ OC Mâle ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant