Les héros n'existent pas [ OC Mâle ]

Yueï, sérieusement ?

Après avoir passé une demi heure dans le train, j'arrive devant l'immense bâtiment de brique blanche. Pas mal, faut avouer. Par contre je me sent un peu en marge : tout le monde est en uniforme tandis que je suis en jogging de ville. Ils me dévisagent tous. Vous pouvez pas regarder ailleurs ?!? Après une réunion pour nous expliquer l'examen, je me dirige vers le terrain d'entraînement F. C'est vraiment immense cet endroit.

- Hey ! t'as l'air perdu toi, un coup de main ? s'exclame une fille

Elle a la peau rose, des yeux noir et des cornes. Chelou... C'est pas la première fois que je vois quelqu'un avec un alter physique, mais ça surprend toujours.

-Je vais bien, merci, je répond en lui tournant le dos

- Attends gars ! Je suis perdu moi aussi, on pourrait s'entraider, non ?

- Lache moi ! C'est un test individuel, qu'est ce que tu viens chercher ?

Le coup d'envoi est lancé et on s'engouffre tous dans l'entrée. J'ai le temps de l'entendre crier avant qu'elle soit hors de vue :

-T'es un grand solitaire en fait !

Je dois juste détruire des robots, donc pour me préserver au maximum, créer un truc de petit mais efficace : un flingue. Je suis pour exposer mon pouvoir à la vue de tous, mais l'épreuve dure 20 minutes, alors j'aurais l'air fin si mes bras se brisent au bout de 5 minutes. Ça ne me prend pas longtemps de créer des munitions. Il me suffit simplement de penser à la forme que je veux que l'objet prenne et ça suffit. Je lui prend un caillou qui traîne et le transforme en pistolet. La terre me suffit pour les modifier en balles. Je tire sur tous les robots que je vois. Si j'y arrive, je serais enfin utile au boss, je pourrais enfin me rapprocher de mon but : faire rendre compte aux gens que leurs soi-disant héros ne sont que des mirages ! Du vent ! Pour grignoter un fruit, le ver le mange de l'intérieur. Et je vais faire de même pour cette société !

Il reste quelques minutes, alors je redouble d'effort, et utilise toutes mes ressources. J'enlève ma veste et la change en bazouka. Je peux dire adieux à mes avants-bras pour au moins 2 jours. Il me reste environ 3 minutes avant que le douleur ne se fasse ressentir. Mais un poids s'abat dans mon dos. Punaise ! Je peux plus bouger, mon dos c'est mon poing faible, c'est la où son toutes mes cicatrices, toutes celles que mes parents m'ont faites.

-Attention l'asocial ! Hurle quelqu'un

Derrière moi le robot s'apprête à abattre à nouveau son poing, alors je lève mon arme avec beaucoup de mal, mais un liquide jaunâtre recouvre la machine et il s'écrase au sol. La fille rose du début est là et me fixe, le sourire au lèvres

-Faut faire attention où on mets les pieds ! s'exclame t-elle

Je sais pas pourquoi, mais je la sent pas trop cette fille...

La fin de l'épreuve est annoncé. Je n'ai pas compté mes points, mais je pense que je suis dans le haut du panier. Par contre cette fille, j'espère quelle s'est plantée sévère ! Depuis quand on agresse les gens alors qu'on les connaît pas ? Mes cheveux sont pas suffisamment dans les yeux pour qu'on comprenne : « je ne veux interagir avec aucun autre être humain ? ». Ma frange, c'est mon rideau, mon bouclier contre les autres. Même si moi, on distingue encore mes yeux à travers mes mèches noirs, contrairement à Tomura. Ça doit être de famille l'asociabilité.

Dans le train qui me ramène au repère, je bande mes bras et mes mains. Ça n'empêchera pas la douleur, mais avec un peu de chance, ça réduira la convalescence. Quand à mon dos... ils tapent fort ces foutus robots ! J'aurais pu aller à l'infirmerie, mais je ne veux pas montrer mes cicatrices, les services sociaux s'en chargeraient, et ça partiraient en steak. Je vais devoir me débrouiller pour ne pas tomber malade de toute l'année scolaire, si je suis pris. Mais doué et bogoss comme je suis, ils vont me prendre ces abrutis...