Chapitre 14

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PDV EXTERNE

La plus grande gloire dans la vie ne réside pas dans le fait de ne jamais tomber,mais dans celui de se relever à chaque fois que nous tombons .
Pour s'être relevé des milliers de fois,s'être donner corps et âme ,aujourd'hui Sadibou se voit terrasser par la maladie sans aucune arme pour y faire faire.
Pourtant de toutes ses forces et de toute son âme,il s'est battu vaillamment pour les siens mais aujourd'hui aucune issue possible,à bout de force,il était.Car ce qui abat, ce qui accable, ce qui détruit irrémédiablement l'âme, c'est la médiocrité de la douleur et de la joie, la souffrance égoïste et mesquine.

Il est vrai que la maladie a ce côté diabolique qui la rend omniprésente, tout pivote autour d'elle, on ne voit plus la vie, on la subit.Elle est le plus écouté des médecins : à la bonté, au savoir on ne fait que promettre ; on obéit à la souffrance.

Dans la nuit du vendredi ,personne n'a pu fermer l'œil chez les Touré,toute la maison était aux aguets,dans le hall,Oumou dans les bras de Maya pleurait toutes les larmes de son corps,en haut,son mari souffrait le martyre,ses cris de douleur et de souffrance qui lui parvenait jusqu'en bas lui déchirait l'âme et le cœur .
Elle n'avait pas le courage de le voir souffrir impuissante,laissant ses beaux parents et Khalil au chevet de son mari,elle égrenait son chapelet en larmes.
Les cris de Sadibou résonnant dans la maison se sont prolongés jusqu'à l'aube et là,plus rien,plus de cris ni rien,il avait tout simplement perdu connaissance.

Tôt le matin,Seydina a fait venir l'imam et quelques personnes qui l'ont accompagné pour un récital de coran dans le hall pendant qu'une dizaine de médecins étaient enfermés dans la chambre avec Seydina aux chevets de son fils .

En bas,dans le hall,Maya,Oumou et Aissatou avaient chacune troqué leur vêtements de la veille contre des abaya et des voiles tandis que Khalil portait un jellaba blanc,chapelet à la main et tous assistaient au récital de coran.

Des prières furent faites et quelques dizaines de minutes,l'imam et ses hommes prirent congés.

Aissatou :Dieureudieuf Imam,yalnala Yalla fay(qu'Allah vous accorde sa grâce )

Imam:Gnoko bokou bou Seydina wathier gua tagoul mako ,yalna leneu yalla yokou kholou mougn (je vous en prie ,vous direz à Seydina que nous sommes partis ,qu'Allah vous accorde la force d'endurer )

*****

Les minutes passent et se transforment en heures et les médecins ne daignent toujours pas descendre.

Aissatou faisait des vas et vient nerveux en pleurant silencieusement,Khalil assis tapait son pieds droit nerveusement sur le sol tandis que Maya caressait tendrement la tête de Oumou posée sur son épaule.

Au bout d'un moment des bruits de pas se faisaient entendre depuis les escaliers et tous les regard étaient braqués vers les pas.

Seydina descendait les escaliers suivis des médecins et un brancard dans lequel était installé Sadibou qui était inerte .Oumou,Maya et Khalil se lèvent aussitôt tandis qu'Aissatou accourt vers son époux.

A la vue de son mari couché sur le brancard,Oumou s'évanouit dans les bras de Maya et Khalil se dépêcha de la tenir avant qu'elle ne tombe par terre .

Maya en panique  :Oumou! Hey Oumou !

Khalil à l'encontre des médecins :Aidez-nous Svp !

Un des médecins se précipite vers elle et immédiatement,elle fut installée sur le sofa.

Aissatou en larmes était devenue hystérique :Seydina lou dal sama dome? Folene koy yaub? Lou dal sama dome Seydina (Seydina qu'est-il arrivé à mon fils ? Ou l'amenez vous ! Qu'est-il arrivé à mon fils Seydina ?

HANTISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant