Chapitre 38

54.5K 4K 1.5K
                                    




Mouhamadou Malick Étienne Ndiaye

Alors que l'horloge frôle les 20 heures, je fais mon entrée dans notre jardin, flanqué de deux jeunes femmes aussi gracieuses que ravissantes. La fête battait déjà son plein, transformant cet espace autrefois serein en un véritable temple de la débauche festive. Ce jardin, si paisible en temps normal, grouillait maintenant d'une foule en délire, dans une ambiance digne des soirées les plus mémorables.

Une longue table, ornée d'un buffet somptueux, s'étalait devant moi, offrant un assortiment infini de mets succulents. La piscine, au cœur de la scène, était envahie par une multitude de corps se mêlant et se délectant de l'eau. Hommes et femmes, mes amis, s'y abandonnaient, le sourire aux lèvres et la joie débordante. À chaque recoin du jardin, des groupes se formaient, riant, buvant, fumant, perdus dans l'euphorie de l'instant.

Je m'avance alors jusqu'au centre du jardin, grimpe sur la table et, d'une voix puissante, réclame l'attention générale. Le silence se fait. Tous les regards convergent vers moi. Je me tourne vers l'une des filles à mes côtés,elle me tend un verre de jus de fruits. Soudain, je hurle, les cordes vocales tendues, résonnant au-dessus du brouhaha : SILOLENE NÉ PARCE MAGUI SI DIAM SI LOLENE NÉ.(comment allez-vous parce que moi je me porte comme un charme )

Un tonnerre de vivats répond à mon cri, les verres s'élèvent dans un toast unanime. Et pour cause, je suis celui qu'on célèbre ici, le jeune riche généreux , organisateur de ces piscines party lorsqu'il n'y a personne à la maison.

Mes parents, eux, me prennent pour un dépravé, croyant aveuglément les calomnies d'Alima, qui leur a raconté que j'ai recommencé à me droguer de nouveau et que je fricote avec toutes sortes de vices. Ils sont partis pour Saint-Louis assister à l'enterrement de mon cousin, me laissant seul ici, pensant me punir. S'ils savaient...

Boler woumassi wakh diou bari ,ma bayi bagnou dem ma organiser sama piscine party wo khalé yi you dokhal.
Bandit wolene sakh (j'ai entendu qu'ils s'en aille pour organiser une grande piscine party)

Je poursuis sur ma lancée : DROGUE AK SANGARA BI REK LAFIY TERRÉ SINON MEUNE GUENE DEF LOULENE NEKH(je n'interdis que la drogue et l'alcool sinon ,faites comme bon vous semblez).QUE LA FÊTE SOIT BELLE.FAITES COMME CHEZ VOUS TOUT EN N'OUBLIANT PAS QUE VOUS ÊTES CHEZ ETIENNE,LE GOLDEN BOY !

Mes paroles sont accueillies par une nouvelle vague d'acclamations. Le bruit monte, et je descends de la table, l'air victorieux. D'un geste rapide, j'arrache ma chemise déjà entrouverte, prêt à plonger dans la piscine pour rejoindre les autres. Mais à cet instant précis, une voix éclate derrière moi, tranchant à travers le tumulte : elle crie mon nom avec une indignation palpable.

_MOUHAMADOU MALICK ÉTIENNE NDIAYE!

Je me retourne et aperçois Amina, le regard foudroyant, pétrifiée par le spectacle qui s'offre à elle. Sans perdre une seconde, je fais signe à la foule de continuer à s'amuser, puis je prends Amina par la main et l'entraîne à l'intérieur, dans le salon du hall. Une fois à l'intérieur, je m'assure de bien fermer la baie vitrée, isolant ainsi le tumulte extérieur.

Je m'assois alors, épuisé, résigné à recevoir les reproches qui allaient inévitablement suivre. Amina, quant à elle, fait les cent pas, parcourant la pièce d'un air nerveux, son regard oscillant entre déception et colère.

Je l'aime bien elle mais que quand elle se mêle de ce qui la regarde.Après,elle va ouvrir sa bouche partout et raconter des choses qui ne la concernent absolument pas.
Déjà qu'est-ce qu'elle a à se déambuler chez nous comme si elle n'avait pas de maison ?

HANTISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant