Oui ou non

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ALICE

Quand j'avais 11 ans, j'ai commencé à faire de la boxe.

Enfant, j'étais assez turbulente, mais heureusement pour mes parents avec le temps ça c'est calmer. Mais j'ai toujours eu besoin de me défouler un peu et la boxe m'a beaucoup aidé. Contrairement à ce que je pensais lorsque j'ai suggéré cette idée à ma mère, ça ne l'a pas dérangé plus que ça. C'est vrai que pour certains parents les sports de combat ou avec un peu de violence comme le rugby, ils évitent et recommandent des sports plus doux à leur enfant. Mais pas ma mère, ni mon père d'ailleurs, je crois même que ça l'a soulagé. Au moins j'apprendrai à me défendre et je pourrais me défouler. Je continue ce sport encore aujourd'hui même si contrairement à il y a quelques années, je ne le fais plus en club, j'ai un sac de boxe dans mon garage et ça me suffit.

Je ne suis plus autant sur le nerf comme avant, j'arrive à me calmer sans avoir besoin d'extériorisé autant.

Mais actuellement, c'est tout que je demande. Extérioriser. Et le mieux serait de le faire sur Adam.

Pour qui il se prend ce petit trou du cul ?

Je suis à côté de mon casier et il se trouve que juste à côté, il y a une porte qui débouche sur un placard.

J'attrape le col d'Adam et le tire non sans violence jusque dans le placard. À mon contact il se crispe mais je n'y fais pas vraiment attention et le plaque violemment contre l'étagère où quelques objets en tombent et viennent s'écraser sur sa tête. Je le lâche une seconde pour refermer la porte, lorsque ceci est fait, je le vois bouger pour faire je ne sais quoi. Ce pourquoi je n'hésite pas un seul instant avec de lui lancer un crochet du droit en pleine mâchoire.

- Non mais pour qui est ce que tu te prends ?! Tu comprends pas quoi dans NON ?! N.O. N. ! Je dicte.

- Tu peux me lâcher s'il te plaît. Dit-il calmement.

Calmement ? Il est vraiment calme là ?!!!

Je ne me retiens plus et lui envoie de nouveau ma main au visage pour lui donner une belle gifle. Il recule et se prend de nouveau l'étagère, j'entends quelques grognements de douleurs de sa part. Il relève la tête et me lance un regard noir, il fonce sur moi mais je ne recule pas et garde la tête haute face à son mètre 80 tandis qu'il me pose contre l'étagère opposé à la sienne.

- Recommence ça une fois, et fille ou pas fille je te renvoie le même. Me menace Adam.

Il croit vraiment qu'il me fait peur ?

- Essaye un peu pour voir du con.

Je soutiens son regard et ne baisse pas les yeux un seul instant. Je ne saurais jamais celle qui baisse les yeux en première, même si c'est lui. Je suis fière de voir ça tempe ouverte et quelques gouttes de sang pendre de sa narine droite. Un jeu de regard se mets alors en place sans qu'aucun de nous ne bouge ou ne détourne les yeux.

- Écoute je nous rend service à tous les deux-là.

- T'as l'impression que je suis reconnaissante du "service" que tu me rends là ? Je dis en mimant des doigts les guillemets.

Soudain je remarque qu'il est extrêmement proche de moi, beaucoup trop même. Moins d'un mètre nous sépare, je recule et me retrouve collé au mur mais cet idiot avance d'un pas pour combler la distance. Quelques centimètres nous séparent à présent, et je ne peux plus ignorer ses yeux. Il a les mêmes c'est dingue mais flippant en même temps. Ils sont marron, soit une couleur plutôt banale mais le miel qui se trouve à l'intérieur le rend unique. J'ai presque l'impression de le voir bouger à l'intérieur, comme un lac. Un lac de miel à l'intérieur duquel je plonge, comme je plongeais dans le sien à l'époque. La même intensité s'en dégage, les yeux sont similaires mais ce qui les rendent identiques, c'est le regard. Leur regard.

HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant