Prologue

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Cailee

_ Tchad ! Je ne pense pas que l'on devrait continuer.

Le beau garçon aux cheveux bruns bouclés me regardent les yeux ronds sur le point de sortir des orbites. Je ne peux pas décrire ce que je ressens à cet instant mais je pense que c'est la décision la plus sage que j'ai prise depuis que l'on sort ensemble. Je suis jeune et pleine d'espoir mais je sais reconnaitre quand quelque chose ne fonctionne pas. Ca me fait mal de l'admettre mais je ne peux plus continuer à être avec Tchad.

_ Cai', tu ne le penses pas sérieusement, si ? Il me supplie de son regard, je tente bien que mal de détourner le regard mais il m'attrape par le menton pour me forcer à lui faire face.

Je me dégage de l'emprise de sa main toute moite et me ressaisie.

_ Tu sais que c'est la meilleure chose à faire. Si ce n'est pas assez clair pour toi, je vais te le dire autrement : Je ne veux plus être avec toi. Je dis fermement et en mettant une bonne distance entre nous.

Ces dernières semaines ont été un vrai calvaire pour moi ... enfin pour nous. Tchad a voulu aller plus loin et bien-sûr j'ai refusé. C'est ainsi que le cauchemar a commencé. On ne s'entandait plus sur rien, on ne parlait pas de ce qui s'est passé ce soir là, on ne sort plus au cinéma comme autrefois et surtout il agit en véritable de connard. J'ai essayé de lui parler et d'arranger les choses mais il n'en fait qu'à sa tête. Et il se peut que  ma décision ait été un peu influencée par ma mère. Elle ne l'a jamais aimé.

_ Tu as juste besoin de pause, je pense. Je respecte ton choix et je te laisserai tranquille pour le moment, dit-il en se dirigeant vers la porte de ma chambre.

_ Je rêve ou t'es bouché ? Je ne veux pas de pause, je veux qu'on arrête de se fréquenter ! Je ne veux plus être ta petite-amie, tu entends ?

Seigneur, donnez-moi la force de ne pas le pousser par la fenêtre.

_ Tu ne penses pas ce que tu dis, Cai'.

Sur ces mots, il sort à grande enjambé et me laisse. Pour une fois que j'ai trouvé la force de l'affronter, il n'écoute pas.

_ Il est sûrement dans le déni.

Je me retourne vers cette voix et découvre ma petite soeur sur le palier de ma porte vêtue de son éternel salopette rouge.

_ Tu as tout entendu ? Je dis en m'écroulant sur mon lit avec un oreiller sur le visage.

Je l'entends se déplacer et ensuite le lit s'affaisse à mes côtés. Elle me retire l'oreiller et me fait un câlin. J'ai toujours été très proche de ma petite soeur, et aussi de mes grands-frères. En fait, on est tous très proche dans la famille mais le lien qui m'unit avec Vicky est plus spéciale. Elle est ma vie.

_ Tu devrais laisser les fratello lui régler son compte, à ce bouseux. Franchement Cailee, tu ne devrais pas avoir à le supporter comme ça.

Je la serre dans mes bras dans un silence lourd de sens. Ça pourrait être une bonne idée de voir Broghan ou Nikolaus ou Marcus lui casser la gueule mais je préfère ne pas mêler mes frères à ça. Je sais qu'ils seraient capables de le tuer.

Le soir est un moment sacré pour la famille Gasparini. On adore cuisiner et manger ensemble. Mes parents nous ont élevé dans une abondance d'amour . On a jamais manqué de rien. C'est pourquoi on est si soudés dans ma famille. Ma mère et mon père sont mes modèles. Leur amour a toujours été mon miroir et c'est le seul aspect de l'amour que je veux voir. Ils s'aiment tellement et ils aiment tellement leurs enfants que je me suis forgée cette idée dans la tête : un jour, je serai comme eux. Heureuse et amoureuse. Les deux combinaisons à ne pas séparer pour une vie épanouissante.

Après le dîner, je range la cuisine avec ma mère et la conversation dérive bien-sûr sur ma relation avec Tchad.

_ Tu vas bien ? Elle me demande.

Très subtile, maman.

_ Oui, je vais bien. Tu n'as pas à t'en faire pour moi.

Elle laisse tomber le chiffon de sa main pour tout de suite me serrer dans ses bras. Je ne suis pas surprise. Ma mère est quasiment ma meilleure amie. C'est la plus belle personne que je connaisse.

_ Je suis désolée si je ne te donne pas l'impression de ne pas pouvoir te confier à moi. Tu sais que je serai toujours là, n'est-ce pas ?

Je laisse échapper un rire.

_ Ne sois pas stupide voyons. Bien-sûr que je sais que je peux venir vers toi. Je veux juste que tu comprennes que j'aimerais me débrouiller par moi-même cette fois et que j'ai besoin de savoir que tu me fais confiance.

Après un petit silence, on se lâche. Elle pose ses mains sur mes épaules pour les masser. Je suis tellement tendue, elle l'a directement senti.

_ Je sais que tu vas trouver une solution. Je voulais juste te dire que se débrouiller n'exclut pas le fait de demander de l'aide. Un petit coup de main.

_ Je sais et je vais peut-être appliquer ton conseil mais tant que je peux garder les choses au contrôle, je ne vais encore m'y résoudre.

Elle résigne et on continue à parler d'autre chose. Tant mieux car j'ai menti. Je ne contrôle plus rien avec Tchad. Je l'aimais parce qu'il m'aimait. C'est maintenant que notre couple bat de l'aile, je ne suis plus très sûre de savoir pourquoi j'ai été tant amoureuse de lui.

 C'est maintenant que notre couple bat de l'aile, je ne suis plus très sûre de savoir pourquoi j'ai été tant amoureuse de lui

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Gasparini : Cailee & Alexander (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant