Cap ou pas cap ? Qui gagnera la partie..[𝐑𝐮𝐠𝐠𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐚] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)

Chapitre 59

Ruggero

[Lundi 4 Novembre, 18h02 , Université Berkeley, Californie]

Quand j'entre dans les vestiaires pour me changer, toutes les conversations s'arrêtent et je capte l'attention de tous les joueurs. Évidemment, comme à chaque fois je fais comme si je n'avais rien remarqué, ni même les regards noirs qu'on me lance constamment depuis ce qu'il s'est passé avec Vale.

Je savais bien qu'après avoir osé embrasser l'ex copine du capitaine ça allait parler sur notre gueule, nous critiquer, nous juger et nous regarder comme si nous avions commis un meurtre. Cependant j'ignorais que ça allait être si intense et pesant...

Ça fait maintenant deux semaines que j'ai "officialisé" mon couple et les gens ne se lasse pas, ils continuent de parler de Vale et moi dès qu'ils nous voient ensemble ou séparément. Valentina fait tout son possible pour ne pas que nous nous affichions ensemble pour comme elle le dit si bien : "éviter plus de dégâts", or ça ne me plaît pas. Elle a voulu qu'on garde notre relation secrète pour me préserver des joueurs de mon équipe et là elle veut éviter que les étudiants s'acharnent sur moi, sauf qu'ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent j'en ai rien à foutre !

D'habitude je ne remarque pas les rumeurs et tout ce qui en suivent... je suis tellement concentré sur ma propre vie et celles de mes amis que je ne calcule pas ce qui se dit autour de moi. Certes cette fois c'est assez particulier car vu que je fais partie de l'équipe de football, je ne peux que sentir tout ce qui se trame autour de moi, mais même si je trouve ça un poil chiant, je m'en fous royalement !

Je suis bien plus frustré de ne pas pouvoir me promener sur le campus avec ma copine comme bon me semble !

Alors que j'allais me poser sur le banc pour me changer, l'un des joueurs fout son sac exactement à l'endroit où je voulais m'asseoir en faisant comme si je n'étais pas là. Je me tends, mais je reste zen car m'énerver n'incitera que de la haine et je ne veux pas faire une connerie au risque d'être exclu ! Je supporte les âneries de mes coéquipiers depuis deux semaines, je ne vais certainement pas craquer aujourd'hui !

J'observe rapidement le reste du banc mais il est entièrement occupé. Je souffle, m'appuie sur mon casier en attendant que l'un des joueurs se lèvent du banc et se casse du vestiaire. 

Les minutes s'écoulent et personne ne bouge son cul du banc alors que certains sont prêts depuis un moment. Ils le font exprès je le sais et franchement ça me gonfle, je n'ai pas le temps pour leurs conneries ! Je ne me suis même pas encore échauffé et Mike doit m'attendre sur le terrain depuis un bon quart d'heure déjà.

Soudain la porte des vestiaires s'ouvre violemment si bien qu'elle claque contre le mur. Une nouvelle fois les conversations qui avaient repris peu après mon arrivée, se stoppent une nouvelle fois et tous les joueurs se lèvent du banc en voyant le vice capitaine, Maxi, se tenir devant eux le visage fermé, très fermé, puis l'air agacé.