Chapitre 68

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Valentina



[Vendredi 29 Novembre, 16h29, Californie]


Ça fait trois jours que j'ai vu Ana, trois jours que je réfléchis très sérieusement à comment je dois procéder pour aborder Agustin puisqu'il fait toujours le mort depuis le drama avec Velasquez.


C'est bien pour ça que je me retrouve devant chez lui, après avoir demandé à Maxi son adresse. Honnêtement je pensais qu'il aurait refusé, ou qu'il m'aurait posé plus de questions que ça, mais non... il s'est simplement contenté de me passer l'adresse sans rien dire. C'est comme s'il avait su la raison qui m'a poussé à lui faire cette demande et qu'il était en total accord avec mon action.


Peut-être que c'est pour ça ou simplement parce qu'il s'est dit que ça ne ferait pas de mal à son meilleur ami de voir du monde. C'est bien pour cette raison que je me retrouve actuellement devant une immense maison, si je peux encore appeler ça une maison, à encore hésiter si oui ou non je dois sonner au portail pour signaler ma présence.


Le visage d'Ana me revient alors subitement en tête et c'est après cela que je me décide enfin à sonner au portail. Quelques secondes plus tard, une voix à travers l'appareil me demande qui je suis et ce que je viens faire ici.


— Je viens voir Agustin, je suis une amie.  dis-je.


Après de longues secondes le portail finit par s'ouvrir, je souffle soulagée de ne pas avoir été recalée comme une malpropre. On vient m'accueillir une fois que le portail s'est complètement ouvert en m'indiquant d'attendre dans une petite salle, près du hall d'entrée.


J'ai vraiment l'impression d'être chez le médecin, installée dans une salle d'attente en attendant qu'on vienne me chercher pour mon rendez-vous. Sauf que contrairement au médecin où on doit souvent l'attendre un long moment, là Agustin débarque dans la pièce à peine deux minutes après mon arrivée, essoufflé et choqué de me voir présente ici, chez lui, sans même l'avoir prévenu.


J'aurais pu le prévenir c'est vrai, mais je me suis doutée qu'il n'aurait pas lu ses messages, je pense même que son téléphone est éteint depuis un sacré moment.


Je lui souris alors, tandis qu'il attrape ma main pour m'entraîner hors de chez lui. Sans même avoir eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, je me retrouve dans un grand jardin, assez isolé de la maison.


Je lance un regard surpris à mon ami alors qu'il vérifie si personne ne nous a suivi, toutefois vu qu'on se trouve encore dans son domaine, ça m'étonnerait fort que quelqu'un ait pu nous suivre.


— Vale mais qu'est-ce que tu fais ici ?


Son ton n'est ni agressif et ni froid, il est juste très étonné de me voir là, devant lui, ce dont je comprends et me doute bien. La probabilité que je me retrouve chez Agustin Bernasconi était vraiment très basse, surtout depuis que nous nous sommes séparés or comme quoi, ne jamais dire jamais ! Ce proverbe est plus que véridique !

Cap ou pas cap ? Qui gagnera la partie..[𝐑𝐮𝐠𝐠𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐚] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant