Chapitre 34

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Ruggero



[Lundi 14 Octobre, 17h44, Université Berkeley, Californie]



Je stresse comme pas possible, mon ventre me fait mal, j'ai dû mal à respirer convenablement et mon cœur bat bien trop vite. Je suis dans cet état depuis ce matin et plus les heures passaient, plus mon stresse augmentait.


Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres... c'est tout l'inverse. Je vais être nominé en tant que titulaire de l'équipe de football américaine à la place de Velasquez. C'est aussi fou qu'incroyable et si j'étais super heureux hier en l'apprenant, ma joie est passée au deuxième plan pour laisser place au stress.


Forcément comme je l'avais prévu tous mes doutes refont surfaces en même temps, en me torturant l'esprit puis en me faisant perdre toute confiance. Certes c'est le capitaine lui-même qui m'a choisi, ce n'est pas un choix ou une décision qui a été prise à la légère et encore moins connaissant Agustin Bernasconi. Il ne ferait jamais un choix sans être sûr de lui, même pour évincer un joueur qu'il n'aime pas... c'est d'ailleurs pour ça qu'il a mis autant de temps avant de remplacer Velasquez.


Or même si j'ai toujours eu confiance en notre capitaine, là je commence sérieusement à tout remettre en question ! C'est vrai quoi, pourquoi moi ? Pourquoi choisir un bleu alors qu'il y a tant d'autres joueurs talentueux et plus expérimentés. Rien que James est un excellent joueur et pourtant il n'est pas titulaire, ça d'ailleurs je ne l'ai jamais compris, mais je ne lui ai jamais demandé non plus.


Ne vais-je pas tout gâcher en prenant la place d'un joueur doué ? Ne vais-je pas être le maillon faible et désavantager mon équipe ? Bordel me voilà en panique désormais ! Il ne manquait plus que ça !


Le capitaine est en train de rassembler tout le monde pour faire l'annonce, l'entraînement n'a pas débuté, juste les échauffements ont été effectués. Ce n'est pas plus mal car si j'avais commencé à m'entraîner je n'aurais pas du tout été concentré, ça aurait plus été une perte de temps qu'autre chose...


Alors que je tente de reprendre mon calme ainsi qu'un rythme cardiaque normal, une main puissante et bienveillante se pose sur mon épaule droite. Instinctivement je coupe ma respiration pour observer la personne en face de moi et quand j'aperçois mon mentor, j'expire pour respirer à nouveau.


— James...


Rien que mon ton montre clairement que je suis angoissé et que je suis sur le point de faire une crise de panique. Bordel jamais je n'aurais cru être dans un tel état pour si peu car quand on y réfléchit bien c'est largement moins pire que de passer un examen ! Pourtant j'ai comme l'impression d'avoir largement moins stressé lors de mon dernier examen comparé à maintenant.


— Allez ne panique pas Pasquarelli, tout va bien se passer.


Cap ou pas cap ? Qui gagnera la partie..[𝐑𝐮𝐠𝐠𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐚] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant