Cap ou pas cap ? Qui gagnera la partie..[𝐑𝐮𝐠𝐠𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧𝐚] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)

Chapitre 60

Ruggero

[Lundi 4 Novembre, 18h46 , Université Berkeley, Californie]

La première chose que fait le capitaine quand j'arrive à sa hauteur, s'est d'adoucir son regard et de poser une main bienveillante sur mon épaule.

— Ça va Ruggero ?

La question qu'il vient de me poser est pourtant simple, néanmoins j'ai l'impression d'être débile en ne comprenant pas de quoi il me parle.

Comment ça il me demande si je vais bien ? Ce n'est pas du tout l'entrée en matière à laquelle je m'attendais ! Je pensais vraiment que Bernasconi serait un peu plus froid et distant envers moi parce que même si je suis la "victime" de cette histoire, j'ai préféré me démerder tout seul au lieu de lui demander de l'aide.

Alors ouais je suis complètement paumé de le voir aussi zen.

Il réitère alors sa question en voyant que je ne réponds pas et je finis par hocher la tête, lui signifiant que tout va bien.

Il soupire en me lâchant l'épaule avant de placer ses mains sur ses hanches. Le capitaine est désormais furieux contre ce qui vient de se passer.

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

De nouveau je suis surpris pas sa question, décidément il va me prendre pour un idiot dépourvu de toute intelligence si ça continue comme ça ! Je finis donc par me concentrer et reprends mon sérieux.

— Te dire quoi exactement ?

Son regard méfiant et ses yeux qui se plissent m'indiquent clairement de ne pas m'aventurer sur ce terrain-là.

— Ne joue pas à ça et dis-moi la vérité Pasquarelli.

Le fait qu'il ait utilisé mon nom de famille au lieu de mon prénom me confirme qu'il ne rigole plus ! Il veut des explications et cette fois il est en mode "capitaine protecteur activé".

— Ce n'est rien de grave.

— Ce qu'il vient de se passer est grave justement.

Certes là il a totalement raison et je ne pensais pas que ça allait dégénérer à ce point, pire encore, que le capitaine viendrait carrément s'en mêler et ajouterait en prime son grain de sel. Ça c'était complètement démesuré, jamais je n'aurais imaginé un truc pareil !

— Je ne pensais pas qu'ils auraient été jusqu'à insulter Vale... c'est la première fois que ça arrivait.

— Le problème c'est que si jamais je n'avais pas vu et entendu ce qui se tramait, personne n'aurait pu te rejoindre avant que tu les frappes parce qu'on soit d'accord, c'est bien ce que tu allais faire ?