10 | adonis

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Musique : Sani Knight, Bosquet - Ride for You



FLASHBACK.
Quatre jours plus tôt.

Les deux grandes portes en or s'ouvrent lentement devant moi, révélant l'intérieur de la pièce avec une théâtralité digne de l'Olympe. La chambre est baignée d'une lumière tamisée, et le décor somptueux ne peut masquer l'aura oppressante qui y règne. Le marbre froid, les fresques mythologiques et les rideaux de soie, qui encadrent les murs comme des gardiens silencieux, incarnent une grandeur qui a depuis longtemps perdu sa splendeur.

Dès que j'entre, le regard perçant de Zeus se posent sur moi. Ses yeux bleus, autrefois si vifs et impérieux, sont ternis par la fatigue et la maladie, et son teint habituellement éclatant est maintenant d'une pâleur inquiétante. Un sourire moqueur effleure mes lèvres en le voyant allongé sur son lit, le haut de son corps soutenu par un amas d'oreillers.

Athéna est assise sur une chaise à ses côtés, ses doigts entrelacés aux siens dans un geste protecteur. À mon entrée, elle lève la tête, et ses yeux gris s'assombrissent instantanément.

— Qui a laissé ce traître entrer ici ? grince-t-elle entre ses dents, ses mots imbibés d'une fureur froide.

Elle se lève d'un bond pour me faire face, mais Zeus l'arrête d'un simple geste de la main, ses yeux ne quittant pas les miens.

Je ricane doucement, savourant l'agitation que je suis entrain de créer.

— Quel accueil, sœurette, je réponds en souriant de toutes mes dents. Les gardes devraient songer à te tenir en laisse. Tu ne sembles toujours pas comprendre où se trouve ta place.

Athéna se raidit, la rage faisant vibrer chaque fibre de son être. Elle refait un pas vers moi, les poings serrés, mais Zeus la retient une nouvelle fois.

— Ma place est certainement plus élevée que la tienne, réplique-t-elle avec une véhémence palpable, son venin craché à chaque syllabe.

Pour toute réponse, j'arque un sourcil.

— Tu penses vraiment que notre père t'accorderait la moindre importance si j'étais encore à ses côtés ? je renchéris, prenant plaisir à ressentir la douleur que mes mots lui infligent. Tu n'es qu'une roue de secours Athéna. Il te sacrifiera comme il sacrifiera l'Olympe.

Les mots la frappent comme une gifle. Elle vacille légèrement, ses lèvres tremblant d'une colère contenue.

— Quelle ordure tu es, Adonis. Tu daignes manquer de respect à ton roi dans sa propre chambre sans rien savoir.

The Son of ZeusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant