Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Shaker, Azee, Cobra - Taste of The Divine
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin. Je titube dans le couloir de l'appartement, chaque pas me coûtant un effort surhumain, alors que mon bras saigne abondamment. Le poison dans mon sang me rend de plus en plus faible, et bordel, c'est une douleur infernale, une douleur qui pulse à chaque battement de mon cœur.
Je serre mon bras blessé, essayant désespérément d'arrêter l'hémorragie, mais le sang continue de couler à flot, le liquide chaud et poisseux tâchant mes doigts.
Après ce qui semblait être une éternité, j'atteins finalement la porte d'entrée de Luciana, et avec une légère grimace, je m'adosse contre le mur pour reprendre mon souffle. Je frappe mon poing de toutes mes forces contre la porte blindée, me fichant royalement de faire trop de bruits ou de réveiller tout l'immeuble.
J'ai besoin qu'on me soigne, rapidement.
Le combat contre ces maudit gardiens du Tartare m'a laissé une marque indélébile, une blessure que je n'avais jamais connu auparavant. L'arrogance qui m'a toujours porté commence à vaciller et est remplacée par une frustration brûlante.
Comment ai-je pu échouer aussi lamentablement ?
La porte s'ouvre enfin après plusieurs longues secondes, révélant Luciana. Ses yeux s'élargissent de surprise en me voyant là, au milieu de la nuit, ensanglanté et visiblement abattu.
C'est pas trop tôt.
— Adonis ? souffle-t-elle, incrédule, en déposant une main sur sa bouche. Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois dans un état pareil ?
Sa voix est un mélange de surprise et d'inquiétude. Même dans son état de sommeil interrompu, Luciana reste resplendissante, avec ses cheveux légèrement en désordre et sa robe de nuit bleue et noire embrassant à la perfection les courbes de son corps.
— Je... j'ai besoin de ton aide, dis-je d'une voix rauque qui trahit la souffrance que je ressens.
Admettre cela est une blessure à mon égo, mais la nécessité l'emporte sur ma fierté.
Je n'avais jamais eu besoin d'aide, avant.
Elle ne pose pas de questions supplémentaires et m'invite à entrer d'un geste rapide. Je me fraie un chemin à l'intérieur, la chaleur de son appartement contrastant avec le froid de l'extérieur. Je l'entends fermer la porte derrière moi et allumer la lumière du couloir tandis que je titube vers le canapé, me laissant lourdement retomber sur ce dernier dans un grognement.