Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Lova - Lonely Ones
Je n'arrive toujours pas à y croire. Adonis m'a embrassé.
Mes doigts effleurent encore mes lèvres, comme pour m'assurer que ce moment à réellement eu lieu.
Je secoue vivement la tête pour chasser ces pensées conflictuelles qui s'entremêlent, mordillant nerveusement l'ongle de mon pouce.
Bon sang, à quoi il joue ?
Si son objectif était de remettre mon esprit complètement en désordre, c'est réussi. Entre cela et tous ces stupides mensonges, je ne sais même plus quoi en penser.
Mes sentiments sont un enchevêtrement de colère, de frustration et d'une... chose dont je serais incapable de décrire. De l'attirance, peut-être ? Non, impossible, pas après tout ce que je sais sur lui. C'est sans aucun doute une autre manipulation de sa part.
Et pourtant, ce baiser semblait si réel, si sincère.
— Luciana, chérie, on est en plein rush là, alors si tu pouvais arrêter de tripoter tes lèvres comme si le mec le plus beau de cette planète venait de t'embrasser et venir prendre la peine d'aider tes pauvres collègues au service, ce serait vraiment adorable, me réprimande Thiago.
Ses yeux gris-noirs se posent sur un gobelet laissé à l'abandon sur le comptoir. Il pousse un léger grognement en le prenant dans sa main.
— Hey, le nouveau ! hurle-t-il, les yeux des clients attendant en file indienne derrière le comptoir se braquant sur lui. Fais ton boulot correctement et sers ce maudit café à la table sept comme je te l'ai demandé, et plus vite !
Notre nouveau collègue accourt vers nous, paniqué, avant de prendre le café que Thiago lui tend puis de dévaler vers la table sept.
— Toi aussi, Luciana, aller ! me réveille Thiago en tapant des mains, avant que son regard surpris ne se pose sur moi, sa bouche légèrement entrouverte. Attends, non, reste ici. Ne me dis pas que tu as vraiment embrassé un beau-gosse ?
Les sourcils froncés, je retouche mes lèvres, moi-même incertaine de cette information.
— Heu, je crois bien, oui.
— Waouh, d'accord, susurre Thiago avant de me pointer du doigt. T'as intérêt à tout me raconter ma belle, mais en attendant, bouge toi avant que le dragon ne vienne-
— Sutton ! cri notre manager tyrannique en s'approchant de nous, le visage rouge.
Un soupir traverse les lèvres de Thiago.
— Qu'est-ce que j'avais dit ? marmonne-t-il. Eh, tu savais qu'il y avait une pétition pour faire virer cette folle ? Elle est sur internet. Je l'ai signé avec au moins une vingtaine de comptes différents, j'espère que ça fera l'affaire. Enfin bref, je vais te laisser. Bon courage.
