Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Travis Scott - Nightcrawler
Je m'allonge sur mon lit avec un verre de whisky à la main, observant la lumière de la chandelle vaciller contre les murs de ma chambre. La chaleur ambrée du liquide danse dans mon verre en réfractant des éclats dorés sur mes doigts alors que son parfum boisé et légèrement fumé monte à mes narines. Tout est calme, paisible, mais je sens la tension sous la surface, comme un orage prêt à éclater.
Près de la porte, mon serviteur le plus fidèle se tient silencieusement, ses mains jointes derrière son dos. Sa posture est impeccable, l'attitude de quelqu'un qui connaît son rôle et sait qu'il doit attendre avant de parler.
Je ne lui prête d'abord aucune attention distraite, savourant d'abord une gorgée de mon whisky, avant qu'il finisse par s'éclaircir doucement la gorge.
— Maître Adonis, commence Dimmitris d'une voix mesurée, avec une révérence feutrée. Il y a... des rumeurs, des murmures que j'ai pu entendre dans la salle du trônes. Des informations qui, je pense, pourraient vous intéresser.
J'arque un sourcil, mon regard quittant les éclats du verre pour se poser sur lui, car après tout, il n'est pas un homme à rapporter des détails insignifiants.
— Je t'écoute, je réponds, mon ton plus curieux qu'impatient.
Dimmitris marque une légère pause, jaugeant probablement la manière de délivrer son message sans trop de précipitation.
— Votre frère Apollon, débute-t-il prudemment. A découvert la mort de son oracle. Il est en proie à une fureur dévastatrice.
Je me fige un instant. Le sourire qui effleure mes lèvres est imperceptible, mais présent, un éclat de satisfaction sous la surface.
Je prends une nouvelle gorgée de whisky, laissant la brûlure chaude glisser dans ma gorge, alors que je savoure cette nouvelle information.
— Comment réagit-il ? je demande, ma voix délibérément calme.
— Il est... dévasté, maître. Tourmenté par la perte, incapable de comprendre comment une telle chose a pu arriver sous son propre regard vigilant. Cela le ronge.
Je m'enfonce un peu plus dans les oreillers, sentant le luxe du tissu contre ma peau tandis qu'un léger sourire se forme sur mes lèvres. Pauvre Apollon, lui qui était si sûr de lui et si certain de son pouvoir. Il est maintenant démuni et dévasté par la perte de son précieux oracle et d'Artémis.
Un léger sourire flotte sur mes lèvres tandis que je profite du moment en silence, me régalant de l'image du Dieu du soleil, dévasté par l'incertitude.