Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Britton - Burned
Attention : ce chapitre pourrait heurter la sensibilité de certains lecteurs.
Sa peau blanche est éclairée par les néons roses et violets du bar, qui assombrissent certains traits de son visage et lui donnent une apparence bien plus sombre et démoniaque. Une aura maléfique paraît l'entourer, et je ne peux m'empêcher de frissonner face à cette vision troublante d'Athéna.
Mon estomac se tord douloureusement tandis qu'une lourde angoisse pèse sur mes épaules. Chaque rencontre avec elle ravive en moi un effroi viscéral qui me dévore toute entière, et je suis agacée de ressentir cette terreur chaque fois que nos chemins se croisent.
Pourtant, je sais que fuir n'est pas une option.
Cachée derrière mon rideau de cheveux, je ressens ses yeux gris, pleins de malice, qui me percent comme une fine aiguille, et je suis certaine que son regard brille d'un plaisir cruel en contemplant mon mal-être.
Je prends une inspiration tremblante, pour essayer de rassembler le courage nécessaire pour affronter cette Déesse impitoyable, puis ose enfin lever la tête.
— Notre rencontre n'est pas le fruit du hasard, je commence, ma voix étonnamment calme malgré la tempête en moi et mes yeux résolument fixés dans les siens. Je me trompe ?
Ses sourcils se dressent avec une élégance sinistre, comme un masque inébranlable qu'elle porte constamment. Elle me sourit doucement, presque avec tendresse, avant de reporter son attention sur son verre.
— Toujours aussi intuitive, hein ? murmure-t-elle en faisant tournoyer pensivement le liquide orangé dans son récipient.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Athéna ? je m'enquis d'un ton tendu, comme une corde raide prête à se rompre.
Athéna pose son verre d'alcool avec une grâce déconcertante sur le plan de travail en bois vernis du bar et me lance un regard ennuyé, sa tête penchée sur le côté.
— Je viens te mettre en garde, répond-t-elle mollement, ses yeux se posant distraitement sur sa manucure impeccable. Pour la deuxième fois.
— Quelle vie ennuyeuse tu mènes, pour venir deux fois sur mon lieu de travail et pour me retrouver de nouveau ici. Je me demande parfois si tu n'es pas un peu trop obsédée par moi, mais comment puis-je t'en vouloir ? J'ai l'air de faire de l'effet à tous les résidents de l'Olympe, dis-je d'une ironie cinglante, lui adressant un clin d'œil provocateur.
Son rire est un gloussement sans joie.
— Crois-moi, Luciana. L'unique chose qui m'obsède est de te voir mourir entre mes mains. Tu as de la chance que je ne puisse pas te briser la nuque ici et maintenant.