Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Bad Omens - The Death of Peace of Mind (instrumental)
Une fraîcheur saisissante nous enveloppe immédiatement quand Gianna et moi posons un pied dans le temple, contrastant avec l'oppressante chaleur du désert. La porte se referme lentement derrière nous, plongeant l'intérieur dans une semi-obscurité.
Le sol est pavé de pierres usées par le temps, chaque pas résonnant à travers ce silence profond. Des torches anciennes sont fixées aux murs, leurs flammes vacillantes éclairant notre chemin.
Nous continuons de nous enfoncer dans le couloir, les statues nous regardant passer, leurs yeux en pierre semblant suivre chacun de nos mouvements.
— C'est flippant, murmure Gianna avec une légère grimace.
Soudain, un hurlement déchirant tranche ce silence insoutenable, le hurlement d'une femme en détresse, qui ne demande qu'à être sauvée.
Son cri fait trembler les murs du temple, et Gianna et moi devons nous boucher les oreilles pour atténuer le violent acouphène qui nous assaille.
— Bon sang, expire Gianna après que le calme soit revenu. C'était quoi ça ?
Je me redresse, lançant un regard en direction d'une double-porte en bois au fond du corridor, à quelques mètres de nous. Elle est entrouverte, nous invitant presque à y entrer.
— Je ne sais pas, je réponds pensivement. Mais on va rapidement le savoir.
Le cœur battant à tout rompre, nous marchons à pas de souris vers cette porte. Gianna la pousse légèrement, créant une fente suffisante pour voir ce qu'il y a à l'intérieur.
Et la scène qui s'offre devant nous est aussi dévastatrice qu'inattendue.
Au centre de la pièce, devant un autel ancien, une femme à la longue chevelure noire est ligotée à une chaise en bois. Elle tremble de froid, sa robe sale et marronée en lambeaux, et son visage marqué par le désespoir et la stupeur.
Mais, ce qui me glace le sang, c'est la silhouette d'Adonis posté devant cette pauvre femme. Une dague repose dans sa main droite alors qu'il tourne autour d'elle comme un loup prêt à dévorer sa proie.
Je pose une main sur ma bouche pour empêcher le moindre bruit d'en sortir, horrifiée par cette horrible vue qui se déroule sous nos yeux, tandis que Gianna est pétrifiée sur place, incapable de détourner le regard.
— Aller, dit Adonis avec une légère frustration, s'accroupissant devant la femme pour essuyer les larmes coulant le long de ses joues, sa voix douce bien bien trop fausse et mielleuse pour le faire paraître comme un ange. Dis-moi où se trouve cette foutue arme. Je ne te ferai plus de mal après ça, tu le sais, pas vrai ?