08 | luciana

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Musique : XV Nauthiz - Skin



Le vent me frappe de plein fouet dès que je pose un pied en dehors de l'avion, comme un rappel brutal que je suis à nouveau sur cette terre mythique.

Héraklion nous accueille avec une chaleur inattendue en ce mois d'octobre, la capitale vibrante de la Crète et le lieu de naissance légendaire de Zeus. Je suis étonnée de ressentir la chaleur sur ma peau, un contraste saisissant avec les pluies omniprésentes, alors je ferme un instant les yeux pour savourer la douce caresse du soleil que je n'avais pas ressenti depuis des lustres.

Enjoy your stay ! nous souhaite l'hôtesse de l'air avec un sourire radieux, ses mains jointes devant elle.

Je lui rends son sourire, bien que le mien soit un peu moins jovial.

En apparence, tous les éléments sont réunis pour me faire croire à des vacances idylliques, mais avec Adonis derrière moi, la notion de détente semble un rêve lointain.

Ses mains sont nonchalamment enfouies dans les poches de son short en lin bleu marine, ses lunettes de soleil reflétant la lumière éclatante. Son allure divine attire inévitablement tous les regards, et je sens ses yeux inquisitifs percer mon dos comme des aiguilles à chaque pas que je fais.

Je garde mes yeux rivés devant moi, mal à l'aise sous cette attention particulière, avant qu'Adonis ne dépose soudainement un bras sur mes épaules, comme pour aggraver ma gêne. Mon corps se raidit sous ce contact imprévu.

— Bienvenue chez toi, Déesse de la Lumière, susurre-t-il à mon oreille avec un ton teinté de moquerie, et derrière ses mots, je perçois un sourire espiègle danser sur ses lèvres.

Adonis semble prendre un malin plaisir à observer ma vulnérabilité que je m'efforce de masquer derrière une façade indifférente. Revenir dans ce pays n'a jamais été dans mes plans, et maintenant que je suis ici, un flot de souvenirs amers, autrefois enterrés, remontent à la surface.

Je repousse son bras en secouant la tête.

Je n'ai jamais considéré la Grèce ou l'Olympe comme mon chez moi, et jamais je ne le ferai.

Je regarde anxieusement autour de moi, comme si un Dieu pouvait surgir de nulle part. Je peux sentir cette fragilité familière me dévorer toute entière rien qu'en sachant qu'Adonis et moi nous trouvons sur la terre de Zeus. L'air est chargé d'une énergie ancienne, presque palpable, qui me donne l'impression d'être encore plus faible.

— Alors, j'entame la conversation en me raclant la gorge, cherchant à détourner la conversation. Tu penses que le Foudre est ici ?

Tandis que nous avançons vers l'intérieur de l'aéroport, mes pensées vagabondes. Chaque coin de cette ville est imprégné de légendes, et je ne peux m'empêcher de me demander ce que ce séjour nous réserve. Le poids de notre mission pèse sur mes épaules, mais, il y a aussi cette petite lueur d'excitation qui m'envahit à l'idée de retrouver cette arme d'une puissance inégalée.

The Son of ZeusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant