Luciana est une déesse déchue, punie par Zeus après avoir été faussement accusé du meurtre de sa mère. Piégée dans le monde des mortels pour l'éternité, elle porte chaque jour le poids d'une rage intense à l'égard de Zeus et rêve de se venger.
Adoni...
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Musique : Anna Clending - Help
FLASHBACK. VIIème siècle, année 642.
— Maman ? ma petite voix s'élève dans le couloir vide, s'élevant en un écho inquiet tandis que mes pieds nus marchent avec précaution sur le marbre froid et glissant.
Je laisse seulement ma tête dépasser pour surveiller les environs, avant de sortir de ma cachette et de me tenir sur la pointes des pieds, tendant difficilement ma petite main pour atteindre la poignée de la porte derrière moi. Je la referme avec précaution en essayant de ne pas faire de bruit.
Je n'aime pas être seule. Je le suis tout le temps.
Les autres enfants ne veulent jamais jouer avec moi. Papa me répète souvent que c'est parce que je suis différente, que je ne mérite pas d'être traitée comme les autres. Je trouve cela injuste, mais je ne dis jamais rien, car j'essaye toujours d'être sage, de ne pas faire de cinéma comme il dit. Mais c'est tellement dur, quand on se sent si rejeté et isolé.
Tout ce qui me rend heureuse, c'est ma maman. Elle pense que je suis une petite fille forte et spéciale et est la seule personne qui m'accorde de l'importance.
Je l'aime de tout mon cœur. Elle m'a promis que nous resterons ensemble pour l'éternité, et c'est tout ce qui m'importe.
Je tiens dans l'une de mes mains un dessin que j'ai fait pour elle. Nous y sommes représentées, main dans la main, entourées de cœurs et de roses, nos fleurs préférées !
J'ai hâte de lui montrer. Je suis persuadée qu'elle le trouvera magnifique.
— Maman ! je l'appelle un peu plus fort, mes sourcils se fronçant de confusion devant le couloir toujours désert.
C'est alors qu'une voix froide et méprisante retentit derrière moi, me faisant sursauter.
— Que cette voix est agaçante.
Je me retourne rapidement, mes yeux cherchant l'origine de ces mots secs, puis mon visage s'illumine en remarquant tante Athéna apparaître d'une intersection, ses bras croisés contre sa poitrine et son expression sévère. Malgré son regard glacial, je ne peux m'empêcher de sourire.
— Tata ! je m'écris en courant vers elle, me jetant sur ses jambes pour les enlacer.
Mais au lieu de me rendre mon étreinte, tante Athéna me repousse d'un coup de pied brutal à l'abdomen. La douleur explose dans mon ventre, et je tombe lourdement sur mon flanc, le souffle coupé. Les larmes commencent à me piquer les yeux tandis que je me tiens le ventre, la honte et la confusion m'envahissant