《 L'amour, ça fait mal, c'est pas nouveau.
Mais parfois, la vie place sur notre route une main innatendue pour t'aider à te relever.
Et malgré les obstacles, il faut continuer d'avancer.
Mais n'est-ce pas ainsi justement, que l'on arrive à prendre...
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○▪︎ Les feuilles rougeâtres virevoltantes dans la brise fraîche du soleil couchant. Les reflets ocres faisant scintiller les flaques d'eau persistantes. Le chant de quelques oiseaux se mêlant aux rires des enfants sortants de l'école en courant.
Une soirée charmante pleine de gaieté. Mes pas accompagnés de ceux de mes amis, nous nous dirigeons en ce vendredi soir vers la demeure de Shoto pour une séance révisions commune en vus de certains examens approchants.
Dans un élan de confiance, j'y ai convié Katchan moi même, étant donné qu'il n'avait pas répondu présent à l'invitation générale. Sa réponse tardant à venir, je me dis avoir enclenché la vitesse supérieure trop rapidement.
Mais finalement, son « Ouais » qui finit par apparaître sur mon écran me réjouit grandement malgré le nombre limité de lettre et l'intérêt incertain qu'il transmet.
C'est donc accompagné de sa bande, que je le vois débarquer quelques minutes interminables plus tard, des paquets de gâteaux en tout genre et boissons sucrées dans leurs bras. Seul Hitoshi manque à l'appel.
Cette information insuffle en moi un sentiment de joie tout en me culpabilisant énormément. Depuis quelque temps, il évite les rassemblements amicaux lorsque je suis présent et cela me peine.
Savoir qu'il s'isole de ses amis par ma faute me contrarie surtout que son comportement au lycée envers moi est tout à fait cordial voir sympathique. Est-ce de l'hypocrisie ou juste un semblant de déni pour permettre une cohabitation saine en classe ?
Mais malgré cette culpabilité constante, je ne peux m'empêcher de m'accrocher à ces petits rien que mon Katchan m'offre secrètement. C'est tant dérisoire et si infime mais je m'en contente.
La simple caresse de sa peau dans un effleurement passagé me fait frissonner. La pression chaleureuse de son corps dans une bousculade officiellement involontaire me fait frémir. Et ces baisers chastes entre deux couloirs dans un moment d'égarement me font défaillir.
Depuis notre premier geste affectueux dans le secret de cette nuit au creux du bois, il me paraît beaucoup plus naturel dans ces petits moments informels que nous partageons. Comme se laissant porter par ces pulsions sans réfléchir. Il n'en reste pas moins tendre et câlin avec Hitoshi mais en contrepartie, il semble se torturer mentalement lorsqu'il se croit seul à l'abri des regards.
Cela serait tellement plus simple si l'on pouvait agir sans se poser de questions.
Dans mon égarement pensif, mes yeux se sont posés sans mon consentement sur l'homme qui occupe mon esprit et c'est avec un frisson agréable que je découvre ces prunelles grenats entrain de me fixer intensément.
Ses yeux semblant vouloir me transmettre un message, c'est dans un mouvement gracieux que je le vois se lever et diriger ses pas vers le jardin. Envahit par une excitation soudaine en saisissant ses intentions, je trépigne sur place le temps qu'il me paraît nécessaire pour ne pas paraître suspect.
