Chapitre 8 : Champ de bataille

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J'étais de nouveau éveillée en pleine nuit au milieu d'une clairière. Je voulais entendre la mise en place de la stratégie des deux clans coordonnés, et savoir ce qu'ils comptaient faire de moi. J'avais mon avis à exprimer à ce sujet.

« Edward, hors de question que tu restes avec moi, déclarai-je justement. Tu es bien trop utile sur le terrain, avec ton don.

- Je me dois d'approuver, dit Jasper à son frère. Il était prévu que tu viennes te battre à Seattle, je ne vois pas pourquoi on changerait cela.

- On avait l'élément de surprise, à Seattle, se justifia Edward. Qu'est-ce qui nous dit que le plan de Victoria n'est pas de laisser son armée attaquer un front pendant qu'elle va dénicher Gwen.

Emery grogna pour se manifester.

- Emery et Seth seront avec moi, ça ne bouge pas, l'appuyai-je.

- Mais où ? Protesta mon meilleur ami. Je ne te vois pas bien rester chez tes parents ou à La Push, et je sais qu'aucun de nous n'aime la perspective de diviser nos forces et risquer une nouvelle course-poursuite en t'emmenant loin.

- La vision d'Alice nous permet d'anticiper et de choisir le terrain de combat, nan ? Interrogeai-je Alice et Jasper du regard. Alors choisissons un endroit pas trop loin où je peux me terrer. Comme ça, si Victoria s'écarte du reste, certains pourront venir en renfort.

- C'est intelligent, mais risqué, intervint Rosalie en regardant mon ventre.

- Ça reste je crois notre meilleur solution, exprima Jasper.

- Je reste avec toi, alors, me regarda Edward.

- Non, tu ne devrais pas, lui répondit Carlisle, Victoria devinerait facilement que vous êtes ensembles.

Je vis pour la première fois Edward jeter un regard noir à son ainé.

- Emery et Seth resteront avec elle comme prévu, reprit Jasper. Vous devrez trouver un bout de terrain facilement défendable, au cas où, et passer par une piste la plus éloignée possible de cette clairière, et par l'autre côté de leur flanc d'arrivée, pour l'odeur. »

Je hochais le menton en signe de compréhension en même temps que quelques grognements approuvaient derrière moi. Avec cette décision, les dernières grandes lignes du plan étaient en place. Il ne restait que deux jours avant que je prétexte à mes parents partir camper avec les Cullen, pour finalement me ficher réellement sur un pan de montagne avec deux loups-garous, en attendant toute une nuit qu'une armée de bébés vampires attaque à l'aube.



Nous étions en juin mais, dans l'Etat de Washington et à l'altitude où nous avions installé la tente, il neigeait. Je grelottais dans mon sac de couchage.

« Laisse moi venir te réchauffer, me proposa Emery pour la seconde fois.

De nouveau, je secouais la tête.

- Je ne veux pas rendre les choses bizarres, pour toi.

- Sois pas stupide, me répondit-il. Mon coeur ne va pas soudainement se briser en deux parce que je m'allonge contre toi.

- Ok, ok », capitulai-je.

Il se glissa à mes côtés, et sa peau irradiante de chaleur me fit prendre conscience de combien j'avais froid. Je plaignais Seth, resté dehors, malgré son épaisse fourrure.

« Seth, l'appelai-je. Tu devrais rentrer à l'intérieur, tu serais quand même mieux. Un couinement qui semblait négatif me parvint de l'autre côté de la toile. Il n'y a pas la place pour un loup, mais un humain oui, même un géant de votre genre.

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