Chapitre 4

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L'on peut avoir beaucoup de raison de vivre. 

Des amis, de la famille, une passion ou même un projet inachevé.

A cet instant précis, si l'on demandait à Harry, quelle était sa raison de vivre.

Il n'hésiterait pas, alors que lors des six derniers mois, il n'aurait pas su répondre.

Tout peux très vite tourner. L'on peut tout perdre ou tout gagner en un instant.

Alors, Harry répondrait : ses yeux.

Ces deux iris noires qui le fixait profondément, comme si elle n'avait jamais vu la couleur de ses yeux, que cet émeraude pur leur était inconnu.

Lui, s'était toujours souvenu des premières fois. 

La première fois qu'il était arrivé dans une école moldue, la première fois qu'il avait découvert Poudlard, la première fois qu'il avait rencontré Ron et Hermione. 

La première fois qu'il avait croisé, ce regard noir. 

Un regard noir, qui n'était, à ce moment, pas méprisant ni mauvais. Seulement noir, pur, envoutant, attirant. 

Il le voyait avec une précision extrême, comme s'il percevait la moindre molécule se mouvant dans le fond de ces yeux, le moindre pigment de couleur. 

Il se sentait seul. 

Ou plutôt, ils se sentaient seuls.

Comme si la table ne comptait que deux invités, aux extrémités de celle-ci. Comme si, personne d'autre n'avait jamais existé à part eux. Peut-être Harry ne serait t'il pas capable de remettre un nom sur chacun des visages de la pièce, sauf sûr celui d'en face.

Il essaya tant bien que mal, d'occulter le bourdonnement sonore que ses oreilles essayaient d'étouffer. Même son corps ne répondait plus aux stimulations, le jeune homme se sentait comme sous anesthésiants. 

Lui rappelant la fois où un médecin moldue lui avait administré un puissant calmant, après qu'il se soit déboité l'épaule, vers ses 9 ans, l'envoyant dans les vapes.

C'était quasiment la même sensation, sauf que là, il avait comme le sentiment que cette sensation ne s'évaporerait pas. Comme si, lorsqu'il souhaiterait la ressentir de nouveau, il n'aurait qu'à se plonger dans les iris magnifiques qui lui faisaient face.

Cependant, un coup de coude plus fort que les autres le ramena à la réalité. 

" Harry ! Molly te parle. Retentit une voix inquiète.

Sûrement n'étais-ce pas la première fois que l'on essayait de l'interpeller. 

Le concerné cligna plusieurs fois des yeux, comme s'il ne l'avait pas fait depuis plusieurs minutes, ce qui était en partit vrai, et se tourna vers Remus.

- Quo.. heu comment ? Bafouilla t'il.

- Harry tu es sûr que ça va, chuchota se dernier à son oreille, si tu ne te sens pas à l'aise tu n'est pas obligé de...

- Non tout va bien, assura Harry inquiet que l'on puisse l'éloigner de l'homme en bout de table. Tu me disais quoi déjà ?

- Molly essaie de te parler Harry, dit Sirius.

- Oh. 

Alors le jeune gryffondor se tourna vers Molly. La femme avait un sourire bienveillant sur les lèvres, très heureuse de pouvoir retrouver ce jeune homme, qu'elle considérait comme son fils. 

- Elle t'a demandé si tu allais bien, lui glissa Sirius pour l'aider.

- Oh euh, oui très bien et vous ?

Je te vois (snarry) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant