Ils avaient toujours tout accompli ensemble.
De leurs débuts dans la mafia jusqu'à la fondation du double noir.
D'un côté un suicidaire mentalement instable, et de l'autre un garçon réceptacle d'un dieu destructeur.
Tout avait mené ce garçon à pen...
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Je vous avais promis une fanfiction où Dazai retourne à la mafia, la voilà!
Plaçant une main devant sa bouche, c'est sans retenue que le jeune homme de vingt-deux ans ouvrit grand la bouche pour bailler sans la moindre considération pour la vieille passagère à ses côtés qui ne cessait de lui lancer de sérieux regards accusateurs depuis le début du voyage. Soupirant, il appuya sa joue contre la paume de sa main et, les jambes croisées sur son siège, se mit à regarder avec lassitude le paysage en contrebas qu'il apercevait depuis un des nombreux hublots de l'avion. Cela faisait des heures et des heures qu'il était dans cet avion en direction de Yokohama et malgré les nombreuses escales, il avait l'impression que cela faisait des jours depuis qu'il avait embarqué à l'aéroport London City Airport. Excédé, il passa vivement sa main décorée de bracelets en cuir dans ses courts cheveux gris et se gratta la tête. Il faisait chaud malgré la clim, l'air au goût de menthe fraîche lui agressait a la fois les narines et le palais, la dame à moins de quelques centimètres de lui empiétait beaucoup trop sur son espace personnel, il avait à peine dormit la nuit dernière, s'était levé à quatre heures du matin pour prendre son avion trois heures plus tard, était resté coincé dans les bouchons pendant beaucoup trop longtemps, avait manqué d'oublier sa valise, et surtout, surtout, la bouteille de vin qu'il avait promis à Chuya lorsqu'il l'avait eu au téléphone. Il n'aurait pas voulu imaginer une seule seconde la réaction du rouquin quant il lui aurait annoncé qu'il avait oublié au fond de son placard ce qu'il lui avait juré de lui rapporter la prochaine fois qu'il se rendrait au Japon. Il se voyait déjà à moitié mort sur le sol, la mâchoire cassée et une balle dans le crâne.
Ça faisait bien quatre ou cinq ans que Shirase n'avait pas mit les pieds à Yokohama, la dernière fois qu'il avait vu Chuya, c'était lui qui était venu en coup de vent sur Londres, alors préoccupé par une mission que son boss lui avait assigné aussi, ils ne s'étaient vu que l'espace de quelques heures. Suite à ça, ils ne s'étaient presque pas parlés en l'espace de quatres années complètes où, lassé, Shirase avait finit par rappeler le mafieux en prétextant que son pays lui manquait et qu'il prévoyait de s'y rendre en vacances dans les prochains mois. Bien sûr, ça n'était pas la seule raison, il souhaitait également revoir son ami d'enfance et- si la chance se présentait- pourquoi pas s'amuser à mettre en rogne son partenaire en s'appropriant le rouquin pendant quelques jours.
Un sourire taquin sur les lèvres, il réajusta son casque et s'étira dans toute sa hauteur avant de se mettre à taper du pied sur le sol au rythme de la musique. La dame à ses côtés lui lança un regard noir auquel il répondit en tirant la langue, soudainement très impatient d'enfin arriver à destination.
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C'est trois heures plus tard que Shirase, épuisé comme jamais, descendit enfin de l'avion. Le soleil tapait sur sa peau et il lui semblait que ses yeux subissaient une agression malgré l'heure tardive de cette fin d'après midi. Pestant, il mit ses lunettes de soleil et s'avança dans l'aéroport a la recherche de sa valise. Affrontant la foule, il se débattit avec ses deux sacs avant de finalement trouver où étaient posées les valises des passagers. Il s'empressa de récupérer la sienne et, courant presque, traversa l'entièreté de l'aéroport en trottinant, véritablement pressé d'enfin sortir de ce cauchemar qu'étaient tous les aéroports du monde.
