<<Solitaire Corruption / Receuil d'Os Soukoku>>

11 last part: Beast

Les deux hommes, tous deux bandés de la tête aux pieds, avançaient à toute allure dans les rues de Yokohama. L'un tirait l'autre par le bras alors que celui-ci regardait devant lui sans vraiment regarder. Il était entraîné par son alter ego pour retrouver celui qu'il aimait à son appartement.
ÎCependant, alors qu'ils se trouvaient devant la grande roue, le plus jeune s'arrêta et porta sa main à son oreille dans un geste de panique. Les sourcils froncés il dit:

"Chuya! Eh Chuya! On ne sera pas là dans cinq minutes! Chuya, non ne désactive pas ton oreillette!!"

Mais trop tard. Le capitaine avait rompu la communication. Le détective sentit son poul s'accélérer et se retourna brusquement vers son alter ego qui le regardait sans vraiment comprendre.

Il lui jeta un regard grave et ressera sa prise sur son poignet avant de rapprocher son visage de celui de son interlocuteur et de dire avec un calme absolument déconcertant:

"Écoute moi bien. Actuellement mon Chuya est en train de retenir le tiens chez lui pour ne pas qu'il parte détruire l'agence comme il l'a prévu. Il risque sa vie et crois moi que s'il meurt à cause de toi, parce que tu n'aura pas couru assez vite sur cette foutue route je m'arrangerais pour sortir lentement tes tripes et en décorer la porte du bâtiment principal de la mafia tu m'a compris? Maintenant tu va me faire le plaisir de te redresser et de courir le plus vite possible sauver celui que tu aime parcequ'il a besoin de toi et que le seul moyen de le raisonner est de te montrer dans l'entrebâillement de sa putain de porte."

L'ancien parrain ouvrit de grands yeux et, après un instant d'hésitation, se redressa, lâcha la main du détective et se mit à courir d'autant plus vite en direction de l'appartement du parrain de la mafia portuaire.

~~~

"Le temps est écoulé."

Chuya fronça les sourcils et renforça ses défenses:

"Tu ne peux pas attendre encore un peu?

- On avait un accord. Si au bout de cinq minute il n'était toujours pas là je te tuais.

-..."

Le capitaine était bloqué. Il devait absolument gagner du temps car s'il engageait le combat la ville serait sans aucun doute détruite. Mais comment faire ?

"Reflechis, il y a peut-être un autre moyen de te venger que massacrer tous les membres de l'agence.

- Les membres de l'agence sont responsables de sa mort mais celui qui m'intéresse le plus est Oda. Cette enflure ne s'en sortira pas comme ça.

- Alors pourquoi ne pas t'en prendre uniquement à lui?

- Parceque c'est l'agence entière la fautive. Ils ont participé à la mort de Dazai c'est comme ça. Ils doivent mourir.

- Mais ils ne l'ont pas tué directement non?

- Non mais ils ont participé à sa mort. Si tu étais à ma place, et tu le sais, tu réagirais de la même manière. Maintenant la conversation est terminée. Je te laisse en vie mais tu n'a pas intérêt à te mettre en travers de mon chemin."

Le capitaine pesta et alors que le parrain sortait de la pièce et atteignait le couloir, on entendit la porte d'entrée s'ouvrir dans un grand battement et une voix retentir dans tout l'appartement:

"Chuya!!!"

À l'entente de cette voix, le parrain se figea instantanément alors que le capitaine lâchait un long soupir de soulagement.