Chapitre 24 - Ashton

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Posé sur le canapé, je cogite et repasse en boucle notre dernière discussion

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Posé sur le canapé, je cogite et repasse en boucle notre dernière discussion. Enfin, si on peut appeler ce désastre comme ça. Encore une fois, je lui ai craché ma rage à la figure. J'ai laissé ma jalousie me prendre à la gorge et lui ai balancé des saloperies. La voir si proche de ce mec m'a foutu hors de moi. Et maintenant que je l'ai accusée d'avoir allumé ce mec pour me faire perdre les pédales, elle va me le faire payer. Au final, j'ai rien gagné d'avoir réagi sur le coup de la colère. Le pire, c'est que j'ai conscience qu'elle ne s'amuserait pas à ça. Surtout dans cette situation.

Depuis hier, elle n'est pas ressortie de ma putain de piaule. Si je n'avais pas bougé de ce Clic-clac, je pourrais croire qu'elle s'est tirée en douce. Seulement, j'ai monté la garde en enchaînant clope sur clope. Si elle avait filé, je l'aurais prise sur le fait.

Déchiré entre mon envie de m'excuser et ce besoin viscéral de l'atteindre, je saisis la télécommande sur le point de choisir un programme au pif et me fige. Un bruit qui se transforme peu à peu en un bordel monstre me parvient de la pièce où elle se trouve et je fronce les sourcils. Merde, qu'est-ce qu'elle peut bien foutre ?

Curieux et inquiet à l'idée de toutes les conneries qu'elle pourrait faire parce qu'elle est en rogne, je me redresse et me faufile avec discrétion dans le couloir. Devant la porte, le son devient plus clair et je devine qu'elle bouge des meubles. Elle a décidé de refaire la déco ou quoi ? Faut dire qu'elle doit se faire chier enfermée là-dedans. Keyden m'a suggéré de lui ramener un plateau-repas en fin de soirée. Je lui ai demandé depuis quand il était aussi débordant de romantisme et lui ai rappelé qu'il n'avait pas de leçon à me donner. Lui vire ses coups d'un soir à peine le soleil levé.

Scotché devant le battant, je m'apprête à mettre les voiles et renonce lorsque cette petite voix dans ma tête me pousse à zyeuter à travers le trou de la serrure. Comme un couillon en manque de la nana dont il est fou, je me penche et jette un œil. Aussitôt, je repère le lit contre le mur, mon sac de fringues sur la couette et sa silhouette se dessine en contrejour de la fenêtre.

Les poings sur les hanches, elle observe son œuvre, essuie son front du revers de sa main et souffle sur une de ses mèches qui lui tombe sur le visage. Malgré moi, j'esquisse un sourire. Ce que j'aime cette nana !

La seconde qui suit, elle sort une enceinte Bluetooth de son sac et son portable entre les doigts, la mine concentrée sur l'écran, elle finit par lancer un morceau. Les premières notes de Sacrifice de Black Atlass feat Jessie Reyez emplissent la pièce, elle inspire profondément et commence à bouger. Ses hanches ondulent et aussitôt, c'est mon palpitant qui heurte mes côtes dans un rythme infernal. La respiration sur pause, la peur au ventre que ce moment s'arrête, je la détaille autant que cet interstice me le permet. Ses mèches virevoltent aux mouvements plus ou moins bruts de sa chorégraphie et j'imagine un instant l'accompagner dans ce monde de douceur et d'agressivité. Ses courbes sublimes m'appellent, c'est indéniable. Je la trouve magnifique, sexy et énervante de m'attirer à ce point.

Rᴜʟᴇ Nᴜᴍʙᴇʀ Fɪᴠᴇ [Tᴏᴍᴇ 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant