Epilogue

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Le bruit de l'eau qui me parvient de la salle de bain me tire du sommeil

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Le bruit de l'eau qui me parvient de la salle de bain me tire du sommeil. Les images de cette sieste avec Ellyn, de nos corps une fois de plus en apothéose, défilent devant mes yeux. Je souris comme un couillon. Depuis qu'on est là, on n'arrête pas. Si on s'écoutait, on passerait nos journées dans ce pieu.

Je me redresse pour m'asseoir sur le bord du lit, jette un œil à la photo de mon frère et moi, posée sur la commode, un peu plus loin. Juste une seconde, ma gorge se noue. C'est encore dur, mais ça va mieux. De toute façon, je préfère que ce soit comme ça. Si je réagissais plus à son absence, j'aurais l'impression de l'oublier.

Un peu mieux réveillé, je rejoins le balcon, m'accoude à la rambarde de la terrasse qui surplombe la plage, mes yeux braqués sur le paysage. Depuis que j'ai mis les pieds ici, j'ai l'impression d'être plongé en plein rêve. Tout est calme, apaisant, j'ai jamais autant ressenti cette sensation de liberté. Même lorsque je pensais la vivre en évoluant dans cette ville que je sillonnais depuis gamin. Même quand je cavalais dans les rues pour échapper aux types à qui on avait cherché des embrouilles et que j'adorais ça. Ou encore quand on sortait en pleine nuit et qu'on se prenait pour les maîtres du monde à connaitre notre quartier comme notre poche. J'ai jamais connu ce bien-être dans lequel je suis plongé aujourd'hui. Ça fait vraiment bizarre.

Ça me prend aux tripes et maintenant que j'y ai goûté, je compte bien m'y accrocher.

Décidé, je baisse le nez sur l'écran de mon téléphone et lance l'appel. Les sonneries retentissent puis la voix de Jeff, qui répond au bout de cinq tonalités, me conforte dans mon choix.

— Allo ?

Je me sens un peu con de le contacter après tout ce temps. Seulement sa proposition de me prendre sous son aile tourne en boucle dans mon crâne. S'il y a trois mois en arrière, j'ai refusé son offre parce que j'avais les deux genoux à terre, aujourd'hui, c'est différent. Devenir l'un des bodyguards qui composent l'équipe de sa nouvelle boîte, raisonne dans ma tête depuis qu'on s'est tiré d'Harlem.

— C'est Ash'.

Le silence me répond, je capte aussitôt qu'il ne percute pas.

— Atkins, précisé-je.

Un rire franc gueule à mon oreille. J'écarte mon portable pour pas finir sourd.

— J'avais compris. C'est juste que je me demandais si j'avais une hallucination auditive. Merde, gamin... je suis content de t'entendre.

Bien que ce surnom qu'il me colle m'ait souvent hérissé le poil, aujourd'hui, je souris en coin de l'entendre.

— Comment tu vas ? Qu'est-ce qui te pousse à m'appeler ?

J'inspire me pose la question pour la énième fois. Je dois être certain que c'est ce que je souhaite. Aussitôt, dans mon esprit, la réponse fuse, comme une évidence.

Rᴜʟᴇ Nᴜᴍʙᴇʀ Fɪᴠᴇ [Tᴏᴍᴇ 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant