Chapitre 57 - Ashton

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Posé sur le bord du lit, j'observe la diablesse

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Posé sur le bord du lit, j'observe la diablesse. Agenouillée devant moi, elle grimace et râle pour la énième fois. Je soupire, cherchant son regard.

— Juste deux fils qui ont sauté, El'. C'est pas la fin du monde. J'vais bien.

Les sourcils froncés, elle m'observe, sévère.

— Est-ce que t'as vu ta tête ? Et tes mains, t'as vu tes mains ? Tu commençais seulement à te remettre et...

— Et je suis en vie.

Depuis mon retour, elle est sur ses gardes. Comme si je pouvais m'écrouler à tout moment. Comme si elle doutait que je sois vraiment là.

Quand je suis descendu de la voiture, elle attendait, nerveuse, et je l'ai réceptionné comme j'ai pu lorsqu'elle m'a sauté dans les bras. J'ai bien cru qu'on allait se casser la gueule, je tenais à peine sur mes jambes.

— T'es vivant.

Le répéter la soulage. Ses épaules s'affaissent, elle se détend.

— Désolée, c'est juste que... je me suis inquiétée et...

— J'comprends, mais j'suis rentré et on est sur le point de dire adieu à tout se merdier, donc... Puis, merde, j'aime pas te voir mal. Si tu l'es alors moi aussi.

Elle sourit et me fixe de ce regard tendre qui me rend dingue.

— Tu sais que j'adore tes déclarations d'amour ?

— Mes décla' quoi ? J'vois pas de quoi tu parles.

À d'autres, je sais exactement à quoi elle fait allusion. Il y a des choses parfois qui sortent sans prévenir. C'est pas un je t'aime, mais d'après elle c'est tout comme. Du coup, j'ai l'impression de lui balancer les trois petits mots magiques à longueur de journée. Sauf que je l'avouerai pas. Pas que j'aime pas lui dire, mais... je crois que j'ai encore du travail à faire sur moi. Cette image du délinquant fan de one shot à l'égo un peu surdimensionné marche toujours dans mes pas.

— T'as terminé ?

Elle ricane, amusée que je change de sujet, baisse mon t-shirt. Prenant ça comme le signe du départ, je me redresse et m'assure que Pitt est prêt. D'un commun accord, il m'accompagne pour récupérer ma caisse. Du moins celle qu'il m'a offerte. Dans le fond, j'espère la retrouver intacte, même si je m'attends à ce que des enfoirés se soient défoulés dessus pour se venger. Où alors, on me l'a tiré.

J'inspire tandis que Pitt me donne une tape sur l'épaule.

— C'est l'heure de vérité, mon pote.

Soit il a choppé le virus de Key', soit c'est une coïncidence. Il se sent toujours de faire de l'humour ou de balancer des commentaires merdiques. Ou bien c'est juste parce qu'il est content que je sois revenu. Selon lui, une caisse, ça se remplace. Il est loin de voir ça comme un drame. Pour moi, c'est la fin du monde.

Rᴜʟᴇ Nᴜᴍʙᴇʀ Fɪᴠᴇ [Tᴏᴍᴇ 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant