Dark Reflection [1ᵉʳ jet en cours + en correction]

Chapitre 16 : Sortie imprévisible.

Demain, je pars pour la Russie pour rencontrer mon futur époux et je dois bien avouer que je suis très anxieuse à cette idée. Connor, lors de notre dernière rencontre... M'a laissé sous-entendre que Serov n'est pas un homme bon.

Je ne sais pas d'où il peut le connaître, ni s'il disait ça à cause de la jalousie, mais ses paroles sont restées gravées en moi.

Nous restons deux semaines là-bas et nous allons assister à plusieurs Galas afin que Viktor puisse m'exposer tout doucement à son cercle et ainsi, leur faire comprendre que je suis intouchable.

En attendant toutes ces commodités, je suis dévasté. Heureusement, Thomas est revenu aujourd'hui et m'a donné rendez-vous au centre commercial pour un café et une journée boutique. C'était notre rituel, quand l'un de nous était au fond du gouffre, et ce, depuis bien longtemps.

J'arrive devant notre café habituel, le trouvant assis sur la terrasse. Comme toujours, il cache ses yeux verts derrière des lunettes de soleil. Il porte un perfecto en cuir marron, faisant largement ressortir ses cheveux d'un blond très clair. Il est typé Italien, et tient ses cheveux de sa mère suédoise.

Son regard se tourne vers moi, il se lève dès qu'il me voit, en souriant. Puis, il baise ses lunettes en me regardant de haut en bas, exposant un air désapprobateur.

- Eh, c'est quoi cette tenue ? C'est la déprime au max là ! Tu te casses à un enterrement ?, me dit-il en ouvrant la bouche en grand.

- Oui... Enfin non, je l'emmerde. Mais... Arrgh, assieds-toi ma poule, ça va être long, lui dis-je avant de lui faire la bise.

Je porte une robe pull noire ample avec des cuissardes et un blouson en cuir. Vernis noir, chouchou noir, collant noir... En bref, j'ai sorti la panoplie des mauvais jours. Mais j'ai fait un effort, je ne suis ni en pyjamas, ni en jogging. Et c'est déjà un effort surhumain. Je n'avais pas le goût à m'habiller tout à l'heure, dans ce dressing qui me faisait penser à Connor. Et le noir, reste élégant tout en me permettant de me fondre complètement dans cette masse sombre de monde.

Je m'assois en face de Thomas et je lui explique tout. Connor, le mariage... Tous les détails y passent.

- Tu as... Fais exploser sa Bugatti et il ne t'a pas flingué ? Je n'y crois pas, cet ours polaire est carrément dingue de toi !, dit-il en riant...

Je poursuis, et au plus j'avance dans mon explication, au plus ses yeux s'écarquillent. Il ne rit plus, et commence à se ronger la peau des ongles. Il me laisse poursuivre, en silence.

- Voilà... Tu sais tout. Je pars demain, en Russie, pour rencontrer Serov, lui dis-je sans émotion.

Je suis déjà à moitié morte, sans lui de toute façon... J'ai l'impression de ne plus ressentir grand-chose ses derniers temps.

- Bordel de merde... Il était tant que je rentre là ! Attends, mais ce n'est pas du café qu'il va nous falloir ! Ne bouge pas, je reviens, me dit-il en ce levant.

Je le vois s'éloigner, je ris, car je sais très bien qu'il va revenir avec deux alcools fort. Et c'est une merveilleuse idée. J'en ai plus que besoin, à vraie dire.

Je regarde les passants, chahutant, rigolant entre eux... J'éprouve un léger pincement au cœur, mais deux hommes attirent mon attention. Ce sont des vigiles, mais bien sûr... Ils me font penser à des hommes de mains. Ils ne font semblant de rien, mais je suis persuadé de les avoir grillés en train de me fixer.

Thomas revient, en posant deux verres de Vodka énergisée sur la table. Je ne compte pas lui dire, pour les vigiles. Après tout, ils peuvent bien me surveiller autant qu'ils le veulent, je ne fais rien de mal.