chapitre 7 partie 1

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L'été 42 a vu l'occupation se durcir, l'armée allemande multipliant les représailles en réponse aux actions de la Résistance. Une résistance que nous aussi, pour la 1re fois, comptions mener à notre façon. Comme des enfants...

Papilou*chuchote* : T/P.

T/P : Papilou ? Il est quel heure ?

Papilou*chuchote* : chut ! Très tôt, viens j'ai besoin de toi et de Ernest.

Malgré le fait que je suis fatiguée et que j'ai les paupières lourdes, j'ai pus me lever de mon lit, mettre un gilet et des chaussures. Je rejoins Papilou et Ernest, qui est, visiblement, fatigué que moi, dans le jardin avec des pelles et une chariot. Pourquoi il aurait besoin d'une pelle ? On va pas enterrer un corps, n'est-ce pas !? Ernest tend une pelle à Papilou mais, celui-ci, lui prend rapidement.

Papilou*chuchote à Ernest* : tiens, aide-moi donc.

Il est bizarre. Ils commencent à creuser la terre pendant quelques minutes avant de s'arrêter.

Papilou*chuchote* : voilà ! Ça devrait être assez profond comme ça. Alors...

Papilou se dirige vers le chariot et enlève le drap où il y a...?!

Ernest : hein ? La radio ?

Papilou : il y a encore eu du sabotage sur les lignes téléphoniques Boche. Et ça c'est sûre, ils vont vouloir se venger et ils risquent de nous confisquer la radio. Prends-la de l'autre côté. On la récupérera plus tard quand les choses se seront calmées.

J'exécute l'ordre de Papilou et mets la radio sur la gouffre. Après, il commence à enterrer la radio. Il tape, avec la pelle, la terre pour vérifier qu'elle est bien enterrée.

Papilou : eh ben là, s'ils la trouvent, j'veux bien être changé en courgette.

Alors que le soleil s'élève sur le ciel, nous mettons les pelles sur le chariot pour le ranger dans la cabane à outils. Papilou prend une grande inspiration et commence à nous révéler quelque chose.

Papilou : écoutez. Je ne devrais pas vous le dire, mais j'ai appris que votre père s'est échappé du stalag avec d'aut' gars.

T/P : QUOI ? Comment tu le sais ?

Papilou : je le sais, c'est tout.

Ernest : mais il est où ? 

Papilou : où il est, ça, par contre, j'en sais rien. Ne le répétez à personne, surtout pas à votre soeur. 

Un sourire s'est élargie sur le coin des mes lèvres. Nous rentrons à l'intérieur se préparer pour l'école. J'attache mes (cheveux) C/C en chignon et rejoins Ernest dehors en attendant Colette qui met du temps à se préparer.

Ernest : Colette ! Tu te dépêches ?

Colette : attends ! Je finis mettre mes chaussures. Voilà !

Elle part en courant et nous nous mettions en route. Sur la moitié du chemin, nous apercevons un soldat allemand qui force quelqu'un à nettoyé la palissade, recouvert de croix de Lorraine, avec un chiffon et seau d'eau tout en lui criant dessus. Nous remarquons aussi des soldats allemands en train de se plaindre que le pneu de leur voiture soit trouée. On commence à rigoler avant de se fait interpellé par une personne.

M. Durand : ben quoi ? Ça vous fait rire, p'têt ?

T/P : non, monsieur...

M. Durand : ben, alors restez pas ici, non de nom !

Nous nous dirigeons vers le portail, honteux, pendant que Durand répare le pneu des allemands. Bon, au moins, je serai plus apaisée avec Fernand...? Bah, D'habitude, Fernand m'attend toujours sur le banc. Je décide de rejoins Colette et Ernest. Nous contemplons un Jean assez fatigué et triste.

Colette : ben dit, t'en fait une tête ! Qu'est qui t'arrive ? 

Jean : y a des Boches, ils ont interrogé papa toute la nuit à cause des sabotages. Genre, ils le soupçonnent même d'être l'Épervier.

Ernest : ton père, l'Épervier ? 

Jean : ça hurlait en schleuh toute la nuit, j'en ai pas fermé l'oeil. Ils ont dit que la prochaine ils auront les moyens de le faire parler. Mais bon, Von Krieger est rentré de je-ne-sais où et, heureusement, il a dit que c'était pas sous son toit qu'il y avait des résistants.

T/P : tu veux dire TON toit, non ? J'te signale que c'est ta maison et pas la leurs !

Avant que Jean n'ai pu répliquer, Gaston et Marcelin sont arrivés en courant et tout essoufflés. Qu'est qu'ils vont encore dire, cette fois ?

Gaston : hé, les copains ! Vous savez pas la nouvelle ?!

Marcelin : y a Pierre qui a reçu sa lettre pour se faire enveler !

T/P : pour se faire quoi ?! 

Gaston : hé, mais c'est moi qui devais le dire ! Et puis d'abord, c'est la relève !

Colette : la relève ? 

Ernest : c'est aller travailler en Allemagne. Moi jamais j'irai faire l'esclave chez les Fridolins !

Jean : t'emballe pas va, t'as le temps. C'est pour ceux qui ont 18 piges. C'est pas pour nous.

Prends nos compatriotes pour pour les faire travailler en Allemagne, c'est dégoutant ! Et dire que le Maréchal Pétain est un héro.

Ernest : eh ben ! Avec tout ça, je vois pas ce qui pourrait arriver pire ! 

Pendant qu'Ernest et les autres sont en train de se morfondre, j'aperçois Rosalie, l'amie de Colette, arrivée avec une étoile. Paul commence à se moquer d'elle.

Paul : bah dis, t'es le shérif de Grangeville. *rire*

Avec Colette, nous nous approchons de Rosalie tandis que, Paul et Guillaume, se moquent toujours d'elle.

Colette : *désigne l'étoile* c'est quoi ça, Rosalie ?

Rosalie : c'est l'étoile des juifs. Maman a dit, que maintenant, qu'on devait la mettre sur nos habits...

Depuis quand les juifs doivent porter des étoiles pour qu'on les reconnaisse ? Alors que je me pose des questions à ce sujet, M. Herpin nous appelle en imitant le cri d'une chouette.

T/P : vous venez, les filles ?

M. Herpin : en classe, les enfants ! Allez, on s'active un peu !

Aller T/P, tu peux survivre sans Fernand, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?...

Salut tout le monde ! J'espère que vous avez passé.e une bonne semaine 😄. Je vous dit à la semaine prochaine pour le chapitre 7 partie 2. Bonne journée/soirée !

Les grandes Grandes Vacances(Fernand x T/P)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant