chapitre 9 partie 3

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Effectivement, ce matin-là, de très nombreux bateaux avaient traversé la Manche. Les armées américaines et anglaises avaient débarqué entre Caen et Valognes. La supériorité aérienne des Alliés était totale. Et le jour-J s'achevait par une réussite de l'opération "Overlord". Pour autant, la fin de la guerre allait se faire attendre. Les Alliés progressaient lentement, les Allemands résistaient avec acharnement. Alors, on a attendu, encore et encore...

T/P : dis Ernest, tu crois qu'on va bientôt être libéré par les Alliés ?

Ernest : tu as entendu Papilou, plus qu'une semaine et on sera libres.

Tandis que nous marchons dans la rue avec Colette et Gaston, nous apercevons deux soldats Allemands qui patrouillent dans le même trottoir. Oh non, pas Hans ! Ernest met ses mains sur les épaules de Gaston et Colette, et nous continuons de marcher tout en ignorant Hans et le soldat. Hans me regarde avec un sourire narquois tandis que je lui lance un regard de dégoût. Lorsque les soldats sont partis plus loin, nous remarquons des camions de la Wermacht qui sort du village. Ernest et moi faisons un bras d'honneur en même temps avant de partir en courant avec Colette et Gaston.

T/P : j'arrive pas à y croire que j'ai fait ça ! D'habitude, c'est Fernand qui prends des risques.

Ernest : on dirait que t'as héritée l'inconscience de Fernand.

Je regarde Ernest, Colette et Gaston pendant un instant avant de sourire et de m'écrouler dans un banc. Les autres ont décidés de faire la même chose et on a regardés le ciel pendant 10min avant de finalement rentrer chez nous...

Ce fut pour nous une terrible leçon de patience. Pendant ce temps, papa et le réseau étaient occupés à saboter les défenses ennemies. Mais il n'a pas voulu nous mêler à ça. Nous n'en avions pas conscience, mais nous vivions alors les derniers sursauts d'une bête blessée à mort. À mesure que l'été avançait, les bonnes nouvelles arrivaient. Cherbourg, libéré fin juin, Caen, mi-juillet, et à la fin du mois, Avranches. Les Allemands reculaient de partout. En août, la Bretagne à était libérée, Nantes, Le Mans... Et le 25 août, ce fut autour de Paris. Un vent de liberté soufflait partout et on le savait, bientôt, il viendrait jusqu'à nous.

Mamili : tout vas bien T/P ? Tu es toute silencieuse...

Je sursaute de surpris quand Mamili a sortie un son de sa voix. Je la regarde pendant un instant avant de soupirer et commence à caresser David.

T/P : oui, ça va. C'est juste que, depuis que Paris à été libéré, je pensait se qui va se arriver quand les américains et les anglais vont débarquer à Grangeville.

Mamili s'avance vers moi et s'assoit à côté de moi avant de mettre ses mains dans mes épaules.

Mamili : ne t'inquiète pas, T/P. Tôt ou tard, les Alliés vont bientôt arriver et nous serons libérés.

Nous nous regardons pendant un moment avant que David aboye et me léche.

Mamili : peut-être que tu pourrais sortir prendre l'air. Et tu pourras aussi faire promener David.

J'acquiesce, prend mon manteau et amène David. Je dis "à toute à l'heure" à Mamili et je ferme la porte derrière moi. Quand nous sommes arrivés au village, je décide d'aller chez l'ancienne maison de Mme Geber et continue le chemin.

Chez les Geber

Lorsque nous arrivons devant la porte d'entrée, je reste immobile devant la porte avant que David me léche ma main. Je prend un léger inspiration et ouvre la porte en contemplant que les objets, qui ont été saccagés, ont presque toutes disparues. Tandis que nous rentrons à l'intérieur, David renifle le sol avant de s'asseoir les jambes écartées. Je reste en bas pendant 5min avant de monter à l'étage, plus particulièrement dans la chambre de Fernand. Au moment où j'allai ouvrir la porte de sa chambre, j'entends une énorme explosion (ce qui me fait sursauter) et je me dirige vers la fenêtre où j'aperçois une fumée noire. Je descends en bas et amène David pour rentrer à la maison. Quand nous sortons, je remarque des gens qui courent pour être à l'abri des bombes. Alors que je fis la même, je sent une main qui touche mon épaule et la dégage de mon épaule. Soudain, la personne me fait retourner brusquement et me fait tomber par terre. Je relève ma tête et vois que la personne qui m'a fait tomber n'est d'autre que Hans qui pointe son pistolet devant moi. Pas lui...

Bonjour/bonsoir, j'espère que vous avez aimé.e le chapitre 9 partie 3 et à la semaine prochaine pour le chapitre 9 partie 4. Bonne journée/soirée 😁

Les grandes Grandes Vacances(Fernand x T/P)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant