chapitre 8 partie 3

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Après que j'ai mit le dernier tract dans la boîte aux lettres, je me dirige vers le terrain vague et regarde de droite à gauche avant de m'assois par terre, devant la barrière en bois, et sort la lettre de ma poche. J'ouvre la lettre et commence à le lire.

T/P *dans sa tête* : "Ma chère T/P, j'espère que toi et les Robinson vont bien et que vous êtes toujours en vie. Je vais bien mais ici, les anglais me regardent avec du mépris car j'ai un accent soit-disant 'allemand'. Mais t'inquiète pas, je me suis fait des amis et ils sont génials ! A Londres, des anglais ont rejoint la résistance aux côtés des français et aident les pilotes de la RAF.  On dit que la fille du roi, George VI et de la reine, Elizabeth, s'est enrôlée au sein de 'l'Auxiliary Territorial Service'. J'espère que je recevrait ta lettre et que je voulais dire que je t'aime de tout mon cœur. Ton amour de toujours, Fernand Geber."

Quelques gouttes de larmes tombent sur ma robe. Je plie la lettre en deux,la range dans ma poche et me lève. Alors que je traverse la route, j'aperçois Durand qui a failli se faire percuté par...?!

Jean-Baptiste : ILS M'AURONT JAMAIS ! POUSSE TOI D'LÀ, T/P !

Lorsqu'il réussit à m'évite de justesse, Jean-Baptiste se prend le pied sur la roue du vélo et se prend la face la première, et tord le genou.

Jean-baptiste : aïe, ma guibole ! Ah, guibole !

Je me précipite vers Jean-Baptiste, qui est toujours en train de se lamenter, et je le porte sur mes épaules. Je remarque que Papilou, qui a vu la scène, s'accourt vers nous et m'aide porter le facteur.

T/P : qu'est qui s'est passé pour que Jean-Baptiste casse son vélo ET la jambe.

Papilou : c'est une long histoire. Jean-Baptiste devait être dans le STO...

T/P : le STO ?

Papilou : "le Service Travail Obligatoire". En gros, il devait partir en Allemagne.

T/P : chez les Boches ?! Mais ils ont pas le droit !

Papilou : écoute, T/P, tu es trop jeune pour comprendre ça. Rentre à la maison, je vais amener Jean-Baptiste chez le médecin.

Il me regarde avec plein de tristesse et je soupire. Je hoche la tête avant de laisser Papilou et Jean-Baptiste tout les deux. Pendant le chemin, je n'arrête pas de frapper le même caillou qui est devant moi. Moi ?! "Trop jeune pour comprendre" ?! J'ai 18 ans, bientôt 19 ! Ça fait maintenant 3 ans que la France est occupée par l'ennemi, que maman est dans un foutue hôpital en Suisse, qu'on subit toujours des bombardement des Alliés et de la propagande de Vichy, et que je ne sais même pas si Mme Geber est toujours en vie ou morte dans ces putains camp de concentration ! La colère débute à envahir mon corps, je serre les poings de mes mains de toute mes forces. Je finis par hurler "putains d'merde" avant de lancer ce pauvre caillou au loin.

??? : wouf, wouf !

Je me retourne brusquement et remarque que c'est juste un chiot, un petit Saint-bernard. Il s'approche tout doucement de moi et renifle mon pied avant d'aboyer. Je m'agenouille et le caresse.

T/P : eh ben alors, tu t'es perdu ?

J'aperçois que il a plein de touffes de poils  devant ses yeux et commence à me lécher  ma main.

??? : wouf, wouf !

T/P : est-ce que tu as un nom ?

Il aboye tristement. Il est vraiment tout seul. Je le porte avec mes deux mains, et décide de l'amener chez nous et de le nommer.

T/P : et si je te prénomme, David ? Sa te va ?

David débute à japper de joie et me léche mon visage. Je lui sourire et le ramène à la maison. Quand nous sommes arrivés, je me dirige dans le jardin et ouvre la cabane à outils. Je repose David par terre et allume la lampe torche qui est posée sur une étagère.

T/P : écoute, David. Tu vas rester ici pendant quelques temps jusqu'à ce que Papilou t'accepte. T'as compris ?

David : wouf !

Je le caresse avant de fermer la porte et je rentre à l'intérieur de la maison. Lorsque je ferme la porte, je vois Colette en train de dessiner tout en chantonnant "la Marseillaise" et Gaston fait des petits animaux en papier. Mamili était en train de cuisiner

Colette : coucou, T/P ! Ça va ?

Gaston : elle est chouette la mienne, n'est-ce pas ?*montre son ours en papier*

Avant que je ne sors une phrase de ma bouche, la porte d'entrée s'ouvre et Papilou entre et ferme la porte avant embrasser Mamili sur le front.

Papilou : vous faites quoi de beau, les enfants ? Des guirlandes ? C'est pas un peu tôt pour Noël ?

Gaston : non, on s'amuse à faire des cocottes.

Papilou s'avance vers l'étagère pour le bouteille de vin et enlève le bouchon.

Papilou : ça au moins, c'est une activité sans risque. C'est mieux que... vos crapahutages dans la région. Il y a de drôles de bestiaux qui s'y baladent.

On resta muet pendant un moment avant de reprendre notre occupations. Je m'assois sur la table et essaye de faire comme Gaston. Mamili s'assoit aussi, à côté de Papilou, et débute la conversation.

Mamili : alors ? Le Jean-Baptiste, il va comment ?

Papilou : bah... la bonne nouvelle, c'est qu'avec sa jambe cassée, il n'ira pas au STO.

Mamili : un bonheur dans un malheur !

Papilou : la mauvaise, c'est que c'est Durand qui vas le remplacer.

Nous avons lancé un petit "oh". Durand vas remplacer Jean-Baptiste ?!

Papilou : il a insisté auprès de Guibert.

Mamili : cet incapable ? comme facteur ? 'va se perdre dans le bois du Douanier !

Papilou : on l'a vus se promener partout en train de prendre des notes ! A croire qu'il cherche quelque chose.

Nous nous regardons avec un air inquiets. J'espère qu'il nous dénoncera pas...

Bonjour/bonsoir ! Désolée si je vous fais attendre et on se dit a la semaine prochaine pour le chapitre 8 partie 4. Bonne journée/soirée 😁

Les grandes Grandes Vacances(Fernand x T/P)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant