❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 ❄︎

407 15 4
                                    


ADEN

Fin du premier mois de grandes vacances
Manhattan, south beach

Je regarde attentivement les voitures qui courent devant moi, observant les mauvaises manip de mes prochains adversaire. L'une des meilleures techniques pour mettre à bat son concurrent.

Je sens une main tapote mon épaule, et lorsque je me retourne je me retrouve face à Owen qui me fixe étrangement.

— Quoi ? Tu veux ma photo ?

Mais il ne répond pas. Il est jnouné ou bien ? J'essaye de lui redemander ma question mais il me gifle avant que je ne puisse parler. La tête pivote vers la droite sous l'impacte, et j'approche ma main sur ma joue pour atténuer la douleur.

— Mais ça va pas ?! Qu'est-ce qui te prend enfin ! Je m'écris.

Quelques têtes se tournent vers nous mais je ne m'y attarde pas.

— Tu m'as jamais dit que c'était toi qui m'avait réparé ma bagnole !

Je me crispe. Et non pas de gêne ou quoi, non. De colère.

— Tu te fous de ma gueule la ? Owen, est-ce que tu te fous de ma gueule ?! Tu m'as giflé pour ça ?

— Mais bien sûr que oui ! Ça a du coûter une blinde ! C'était un ancien model les pièce sont entraînement dure à trouver !

Je soupire puis lui répète que nous sommes comme des frères et que l'argent n'a pas d'importance tant que nous sommes toujours en vie et en bonne santé. Que du pipo quoi, mais ça, il n'a pas besoin de le savoir.

Cela fait trois semaines que l'anniversaire d'Anson est passé, et il a adoré la surprise. Il ne se doutait absolument pas de ce qui l'attendait à ce même endroit. Et ne parlons même pas de ses cadeaux qu'il a plus que kiffé. La fête était incroyable même si nous ne sommes pas restés trop longtemps. Oui, la fête était principalement pour Anson et que normalement elle s'arrête quand il ne se trouve plus sur les lieux, mais que dire. Nous sommes en Amérique...

Je continue mon observation et aperçois un véhicule assez familier. C'est pas vrai, il est déjà revenu ? Je m'approche de lui et lui fais un hight-five.
  
—   Loyan ! T'es déjà de retour ? Je lui demande.
  
—   Oui, j'ai du rentrer plus tôt à cause de ma mère qui a peur pour moi... sinon, comment ça va toi ? Les cours tout ça ?
  
—   Bah c'est fini, enfin c'est les vacances.
  
Il me sourit et continue la conversation, divaguant sur son voyage à Los Angeles, ses courses qui étaient mille fois meilleures qu'ici, et de l'hôtel qu'il a pu se payer.
  
—   Mais bon, je te dis ça alors que t'es blindé. Il conclue.
  
Je hausse mes sourcils.
  
—   Ça ne veut rien dire hein, je me permets pas d'aller dans des hôtels ou quoi, j'économise.
  
—   Aden ton père te donne cent mille euro par ans, tu te fous pas de ma gueule un peu ?
  
—   Oh la ferme, y a pas une discussion avec toi sans parler de mon fric. Parlons plutôt des filles que t'as rencontré.
  
Et la il plonge instantanément dans la conversation. On dirait qu'il est parti la bas uniquement pour ça. Mais bon, c'est Loyan.
  
Owen et Anson nous rejoignent et la conversation se diversifie, passant par la mère d'Owen aux courses que j'ai gagné.
  
—   D'ailleurs rien à voir, mais vous savez que des français vont venir ici pour leur dernière année au lycée ? Aden on va rencontrer ta famille. S'exclame Owen.
  
Je ferme mes paupières et soupire d'exaspération.
  
—   Nan mais vraiment Owen, ta gueule.
  
Les garçons rigolent, sauf moi, mais je les rejoins assez rapidement en voyant la tête que tire mon ami. Il est fatiguant.
  
La soirée passe étonnamment vite, et on se retrouve après trois heures chez nous, en train de regarder la reine des neiges deux, avec un pot de glace dans une main et un bouteille d'ice tea dans l'autre. C'est pas le meilleur combos, mais ça fait l'affaire.
  
Les ronflements d'Owen me tire de mon film, et je le vois allongé sur le canapé, la tête dans le vide avec les pieds sur le murs. Le coin de mes lèvres s'étire, et j'empêche un ricanement de passer la barrière de ma gorge. Parfois, même tout le temps en faite, Owen ressemble a un vrai enfant. J'ai l'impression de voir un petit garçon de huit ans en lui. Et ça me brise le coeur car il n'a jamais su avoir une enfance normal.
  
Culotté lui.
  
Oui bon d'accord mais moi au moins j'ai eu à faire des choses contre mon gré. Il a été contraint à se salir les mains beaucoup trop jeune, et ce n'est pas normal.
  
Tu sais ce qui n'est pas normal aussi ? Voir sa mère mourir devant soit à cause de l'être qu'elle était sensée aimer et chérir jusqu'à la mort.
  
Un frisson me parcours le corps, et je me relève pour partir dans la cuisine. Anson ne me questionne même pas, il reste concentré sur le film, les yeux à moitié clots. Tout le monde est fatigué, les yeux rouges et bouffis. Et puis, être aussi proche d'un écran ça tue les yeux.

UNFAIRNESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant