❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖 ❄︎

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ADEN

Trois ans auparavant
France

Le vent frais caressant mes joue me faisait rougir la peau, et mes bras recouverts de mon pull n'arrivaient plus à respirer. Je me dirigeais vers ce pont, me demandant si la vie en valait vraiment la peine. Lorsque je me pensais seul, je vis une silhouette féminine assise au bord, balançant ses jambes dans le vide. Je m'approchais d'elle et l'observais attentivement. Ses cheveux d'un blond foncé volaient à mesure que le vent frappait. Ses yeux brillaient face à la lumière de la lune qui se reflétait dans l'eau, et sa peau d'un blanc poupée frissonnait tant l'air autour de nous était froid.

Je m'assis à ses côtés, et elle ne daigna pas à se tourner vers moi. Comme si elle avait senti que je ne lui voulait aucun mal. Ou bien au contraire, elle s'en fichait complètement, et se faisait les même réflexions que moi. Je l'imitais, balançant à mon tour mes pieds, et observait la lune qui illuminait les alentours.

Personne ne parla, nous restâmes silencieux, contemplant la beauté du ciel. Les étoiles qui brillent, la lune qui domine le ciel, la couleur de celui-ci...

Je me décidai à enfin prendre la parole et la questionnai.

— Tu t'es perdu, gamine ?

Elle se tourna vers moi pour la première fois, et me laissa encrer mon regard dans le sien. Sa beauté m'éblouissa, et je ne pu me retenir de sourire tendrement.

— Je ne suis pas une gamine, connard. Elle souffla.

Je levai un sourcils et l'observais.

— Pourtant tu en as l'air. Tu as quoi, onze ans ?

Elle gonfla ses joues et rougis encore plus.

— Pourquoi tout le monde dit ça... elle murmura. J'ai quatorze ans abrutis.

J'écarquillais mes yeux et la toisais. Elle a le même âge que moi ? C'est une blague j'espère ?

— Attends, tu rigoles là ? Je m'exclame.

— Absolument pas.

— He bein, on dirait pas du tout.

— Jure ? Je savais pas puree, merci de m'avoir prévenu. ironisa-t-elle.

Je souris et tournai la tête vers le ciel pour continuer ma contemplation. Entre temps, je déviais mon regard sur elle, et dévisageais les moindres détails. Elle est très mignonne, faut pas ce le cacher.

Elle ressemble quelque peu à maman... les joues rondes, la peau douce, les yeux beaux, un petit corps...

Je secouais ma tête, m'évitant de penser à elle. Elle me manque terriblement...

— Pourquoi as-tu fugué ? Me surprend-elle.

Pourquoi as-tu fugué ? je répète.

J'ai posé la question en première.

Je soufflais doucement et répondis a sa question.

— Mon père. Et toi ?

— Les deux. Ils n'arrêtes pas de se disputer, et ils rejettent sans cesse la faute sur moi. Jamais sur ma soeur.

Je fus surpris de sa réponse. Comment une maman peut en vouloir à son enfant ? Ce ne devrait pas être le rôle du père ?

— Ils l'ont toujours préféré à moi... Celon eux je ne suis qu'une erreur, et que ma soeur n'est qu'une bénédiction.

Ma colère jaillis.

— Mais ils sont complètement inconscient ? Comment peut-on détester quelqu'un comme toi ?

— Comme moi ? Répète-elle a son tour.

Je hochais la tête.

— Tu es magnifique.

— La beauté ne signifie rien dans notre monde. Rétorque-elle, rougissante.

Et elle n'a pas tord. Ce serait bête de croire qu'avec un physique on peut avoir ce que l'on souhaite, lorsque l'on veut, ou que l'on veut, et pourquoi on le veut.

Elle continua de balancer ses jambes en l'air, et commença à chantonner une chanson. Diet Montain Duw de Lana Del rey. Je la suivis, et elle fut surprise que je connaisse les paroles. J'ai sans doute l'air d'écouter des musiques comme du Jul ou autre. D'ailleurs ce n'est même pas un style de musique, c'est une abomination.

Nous restâmes silencieux tout le long de la nuit, sans nous soucier de ce qui nous attendrait une fois chez nous.

***

KIRVA

Quelques minutes avant la rencontre
A la maison

Les cris de ma mères et mon père qui se disputaient à mon sujet résonnèrent dans toute la maison. Encore une fois, ma sœur est venue à mes côtés pour me rassurer et me faire comprendre que rien n'etait de ma faute.

Bien sûr que c'est pas ma faute, c'est la sienne.

Je la déteste comme je l'aime. Pourquoi faut-il qu'elle soit si gentille avec moi ? Ne peut-elle pas simplement se comporter comme nos parents envers ma personne ? Pourquoi la haïr devient si compliqué à ses côtés ?

— Je ne comprends pas pourquoi on l'héberge encore. Cria mon père.

Tu ne la considère peut-être pas comme ta fille, mais elle mérite de vivre ici autant que toi !

— C'est toi qui dis ça ? Bordel mais tu la délaisses complètement pour l'autre, toi aussi ! Niveau parentalité on est tous les deux au plus bas de l'échelle.

— Moi au moins je ne veux pas la virer !

— Non puisque tu la traite comme cendrillon ! Elle fait tout le travail à ta place.

— J'en ai plus qu'assez de toi !

— Et moi de ta gosse !

Cette dernière fut suivis par un claquement de porte, nous indiquant que mon père était sorti. Sûrement pour aller boire avec ses amis comme il en a l'habitude.

Les bruits de pas lourds de ma mère surgissent devant ma porte, et elle ouvrit celle-ci, en furie.

— Lève toi.

Mon corps se figea.

— Maman... attends-

— J'ai dis lève toi, Kirva.

Mais je ne fis rien. Je restais tout de même stoïque.

— Tu ne comprends donc rien a mes ordres, enfants non désiré ? Se rapprocha-t-elle de moi.

Elle me tira par les cheveux et me fit sortir. Ma sœur s'exclama dernière moi et essaya de calmer ma mère, mais celle-ci n'en avait rien à faire.

— J'aurai du écouter ton père et t'avorter. Putain c'que je suis conne.

Mes membres tremblèrent, mais aucun son ne sortit de mes lèvres. J'avais mal, mais pas au crâne, non. J'avais mal au coeur. Il s'était brisé en mille morceaux, encore une fois..

Nous arrivâmes devant la porte d'entrée, et elle m'inspira à enfiler mon menteau ainsi que mes chaussures pour ensuite m'amener dans la voiture.

Ma sœur nous coursa derrière, mais n'arriva pas à temps. Maman avait déjà démarré.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes sur un pont. La vue d'ici était magnifique. La Lune, les étoiles, le ciel.

— Descends. Résonna la voix de maman

Je me tournais vers elle, perplexe. Je Nn aid meme pas Remarque que nous nous étions stoppées.

— Quoi ?

— Je t'ai dis de descendre, Kirva.

J'exécutais ses ordres, et la fixai une fois dehors, attendant qu'elle sorte à son tour.

— Je reviendrai te chercher à l'aube, si t'es encore vivante. Tache de ne pas tomber dans la rivière ou de ne pas te faire bouffer par des loups.

Je déglutis difficilement.

— A-attends quoi ?! Maman attends ! Non arrête s'il te plaît me laisse pas ici toute seule !

Mais trop tard. Elle avait déjà démarré. La voiture était des à présent trop loin de moi oluyor que je ne la rattrape.

Je suis seule. La nuit. Sur un pond. A côté d'un forêt. A tout moment, quelqu'un pouvait débarquer et me tuer et me manger... mais elle n'en avait que faire.

Les larmes que je retenais n'attendrirent plus et coulèrent à flot. Je la déteste... je la déteste tellement...

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Hi 🌟 !

Comment ca va ?? Alooors ? This chapter ? J'avais tellement hâte de l'écrire et de vous le partager ! Cette fois-ci, il est court, mais très nourrissant.

On a pas vraiment eau le passé d'Aden cette fois, plutôt celui de Kirva... d'ailleurs il est très triste... sorry my girl, butI had no choice.

Anyway, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, see you soon loves !

Take care of yourself 🌟 !

IG : Aylin_writte_
TT : Aylin_writte_

UNFAIRNESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant