❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 ❄︎

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ADEN

Première semaine des grandes vacances
Neuf heures trente du matin
Chambre d'Aden.

« — Les licornes ça vole ? Je demande à maman.

— Ça vole, et ça fait voler, mon coeur. Me répond elle.

— Oooh ! Moi aussi je veux une licorne ! On peut en adopter une ? S'il te plaiiiit mamannnn !

Elle ricane et me caresse la tête. Son rire est magnifique, tout comme elle. Ma mere est magnifique, et je suis son portrait craché, à l'exception de mes yeux qui sont exactement ceux de mon père.

— Pour ça il faut les capturer comme un Pokémon. Tu es sur d'être assez prêt pour ça ?

— Ouiii ! Je suis grand et fort, je peux tout faire ! Je m'exclame en me redressant et prenant une position de super hero.

— Alors allons-y-

— Maria ! Arrête de jouer avec ce putain de gosse et ramène ton cul ici ! La coupe mon père.

Je mime un air triste, mais me reprend et me mets devant elle, comme pour la protéger.

Mon père apparaît dans la pièce et me dévisage, un air à la fois moqueur et résigné.

— Pousse toi mon coeur, s'il te plaît...

— Non maman ! Je suis ton super héros je dois te protéger ! Je persiste.

— Tu n'auras pas de licorne alors. Elle me fait chanter.

J'hésite puis me ramollis et m'assois par terre.

— Merci mon coeur, maman t'aime fort, ne l'oublie pas.

— Moi aussi maman... je t'aime de tout mon coeur !

Elle me sourit puis se relève et suit mon père.

— Pff, une licorne. C'est pour les fillettes ça. Tu veux que notre fils devienne une fille Maria ?

— Arrête Jonatan, il est encore qu'un enfant, laisse le s'amuser.

Mon père lui répond mais je ne suis plus assez proche d'eux pour les entendre se disputer une énième fois. Encore à cause de moi... »

— Allez la marmotte on se bouge !!!!! Hurle quelqu'un.

Je sens quelque chose d'humide et froid atterrir sur mon visage, et je me lève en sursaut. Le bruit assourdissant des poêle qui se percutent me font mal au crâne, mais ça n'a pas l'air d'être l'inquiétude d'Owen. Je vais le tuer c'est pas possible...

— Owen je te jure que si tu te casse pas tout de suite je te-

Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'une musique de fanfare me coupe. Putain de merde. Mais à quoi est-ce qu'ils jouent puree ?
  
—   Joyeux anni- ver- saiiiiire ! Joyeux anni- ver- saiiire ! Joyeux anniiii versaiiire Anson ! Joyeux anniversaire ! Wouuuuuhouuu ! Crie Owen.
  
—   Mais la parole t'es complètement cinglé !?
  
—    C'est le birth-day de ton best friend et tu t'en bats la race ? Voyons Aden...
  
Je vais l'étriper c'est décidé.
  
—   Owen, si tu sors pas tout de suite de ma chambre je te saute dessus.
  
—   Tout doux le loup... je suis hetero.
  
Oh putain, tuez moi je vous en prie... pourquoi ai-je décidé de vivre avec lui ?
  
D'accord, c'est l'anniversaire d'Anson, mais ce réveil n'était absolument pas nécessaire... surtout quand j'étais en train de cauchemarder. Revoir le visage de ma mère m'a fait un bien fou, mais il était bien évidement obligé de gâcher ça.
  
Au moins il t'a empêché d'aller plus loin et de découvrir ce que tu n'es pas près de savoir.
  
Pas faut mais quand même.
  
Bien réveillé, je le lève de mon lit et pars dans la cuisine, suivis de près par mon ami, et je prends un verre d'eau que je bois d'une traite.
  
—   Et où est Anson ? Je demande.
  
—   Je lui ai demandé d'aller faire les courses. Il me répond, nonchalant.
  
Pitié mais dites moi qu'il fait exprès ?
  
—   Attends, mais là tu vas me dire que la putain de surpris qu'on lui préparais depuis un mois est gâchée ?!
  
Il me regarde, incrédule, et cligne plusieurs fois des yeux. On croirait presque à son innocence.
  
—   Je vois pas en quoi c'est gâché.
  
—   Il est au courant Owen... on lui demande jamais de faire les courses... on commande toujours.
  
Il reste silencieux pendant une minutes.

— Ah merde... j'crois qu'on est cramé Aden.

— Nan, jure la vie de ta mère ? Imbecile.

Il panique et court vers la chambre d'Anson. Lorsqu'il en ressort, ses bras sont chargés de tout pleins d'objets sans utilité. Et ils n'appartiennent pas à Anson étant donné que ce n'est qu'occasionnellement pour les fêtes. Purée mais dans quoi je m'embarque...

— Aide moi au lieu de me fixer toi ! Il s'écrie.

— Tu vas les mettre ou ? Je demande.

— Dans la voiture... il faut qu'on fasse comme si on ne préparait rien pour sa fête. Ensuite on fera comme si on allait à une course mais en faite ce sera sa fête.

Je le regarde, surpris par son idée qui n'est pas du tout mauvaise. Pour une fois il réfléchi, je suis choqué.

J'exécute ses ordres et fais de long aller retour entre la maison et la voiture. Une fois sa chambre vide, il s'empresse de ramener tous les objets à la piste, pour revenir plus tard, la voiture vide.

Je lui demande où il a pu bien mettre tout son bordel, et il me répond qu'il a demandé au groupe de Payton de tout mettre en place.

Anson revient lui aussi, les mains chargées de nourriture saine, et lorsqu'il voit que rien ne l'attend, un petit air de déception le gagne.

— Qu'est-ce que t'as ? Je lui demande.

— Y avait plus de chips nature... il me répond.

Mouais mouais, de chips nature hein, il me prend pour un con ou quoi ? En tout cas, je fais comme si c'était le cas, et repars à mes occupations. C'est à dire, regarder Raiponce. J'allume la télé et démarre le film. Je ne veux rien savoir, Le Roi Lion et Raiponce sont les meilleurs films animé de la planète.

UNFAIRNESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant