❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔 ❄︎

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(Bonne lecture my loves 🌟)

KIRVA

Regardant donc mes coéquipiers et mes adversaires se coller, voler la balle, se pousser et s'entre-tuer, j'essaye de peu intervenir pour éviter de mourir. Les garçons et leur esprit de compétition... Vous savez quoi, y en a partout, dans chaque pays, chaque univers.
  
—   Participe plus, Hernandez, m'incite le professeur Montgomery.
  
Je participe pas assez, là ? Déjà que je suis sur le terrain, ça suffit non ? En plus personne ne veut nous passer la balle, à nous, les filles.
  
—   Kirva, attrape, 'énonce Aden.
  
La balle atterrit sur ma poitrine, me provoquant une douleur sourde. J'essaye de l'ignorer et intercepte l'objet, tremblant tout en avançant. Une fois que je décide qu'il en est assez, je passe la balle a Raylee. Celle-ci répète mon mouvement et le passe dans une autre fille. Je pense qu'on a toutes compris le message? Nous n'allons jouer qu'entre nous, puisqu'ils ne veulent pas nous faire participer. Les garçons soupirent et jurent lorsqu'ils voient qu'ils ne peuvent rien faire. Et ils sont encore plus agacés quand le prof les reprend en leur disant de participer à leur tour.
  
Nous marquons huit buts, puis la cloche sonne, indiquant la fin du cours.
  
Ce n'était pas si horrible que ça.
  
—   Bravo, nous félicite le brun qui m'a passé le ballon.
  
D'ailleurs, pendant toute la partie, il n'a fait que rester debout, les bras croisés, à me regarder en souriant.
  
—   Merci, merci, on à dead.
  
—   Raylee, soufflé-je amusée.
  
Elle hausse les épaules et part directement dans les vestiaires pour prendre nos affaires. Nous sortons ensuite pour aller manger, et entre-temps nous croisons Amaliyah. Cette fois-ci nous mangeons seulement entre filles, pour ne pas paraître toujours collées à eux.
  
—   Alors, raconte.
  
Et aussi pour ça, c'est vrai...
  
—   C'est juste que Jessica est devenue jalouse quand elle m'a vu proche de Aden, qui est son ex, j'essaye de donner le moins de détails possible.
  
—   Et..?
  
—   Et elle m'a enfermée une fois dans les toilettes et m'a passé un savon.
  
Plutôt une cuvette.
  
—   C'est pour ça que tu étais toute trempée ?
  
—   Je ne préfère pas rentrer dans les détails.
   
—   Et la fois où tu n'avais plus de cahier, c'était elle, encore ? demande Raylee.
  
Je hoche la tête, puis lorsque je la vois se lever, je l'arrête de suite.
  
—   Je vais aller lui mettre son corps entier dans la cuvette, à cette pétasse.
  
—   Excuse-moi, mais t'es vraiment pas crédible chérie, rigole Liyah.
  
Elle lui fait un doigt, et la brune le mord.
  
De vraies gamines...
  
—   Enfin bref, si elle recommence, tu n'hésites surtout pas à nous le dire, ok ?
  
J'acquiesce, mais ça ne leur suffit pas alors elle me demande de leur promettre. J'opine du chef et serre leur petit doigt.
  
Nous mangeons donc tout en rigolant face aux blagues et remarques de chacune.
  
—   D'ailleurs, j'ai trouvé un café-libraire pas loin, ça vous dit d'y aller cet aprem vu qu'on termine plus tôt ? Leur annoncé-je.
  
—   Oh ouais ! Trop bien ça m'avait manqué !
  
Je souris face à l'enthousiasme de mon amie et consulte la métisse face à moi.
 
—   Mouais pourquoi pas...
  
J'hoche la tête et confirme notre rendez-vous. Ça fait longtemps que nous n'avons pas eu de moment rien qu'à nous en dehors du lycée. Cela nous fera toutes du bien je pense. Nous finissons donc de manger et sortir par la suite du réfectoire dirigeant ainsi vers nos casiers. Nous avons eu beaucoup de chance de nous retrouver toutes les trois côtes à côtes, ça nous permet de nous voir à chaque inter-court pour changer nos affaires.
  
Après cette heure de pose, nous nous séparons encore une fois pour aller dans nos cours respectifs. Je n'en ai plus qu'un avant de rentrer, et c'est mon cours d'italien. C'était une option et je l'ai prise car je parle un peu et j'aime beaucoup cette langue. Et en plus y a Aden.
  
Rentrant donc dans la salle, mes yeux se posent automatiquement sur le brun qui me tourmente tant ces derniers jours. Il tourne son regard vers moi et m'incite à m'assoir à son côté avec un grand sourire aguicheur. Il est beau, son sourire. J'exécute donc son invitation et me crispe sur ma chaise quand nos genoux se frôlent. Aucun de nous ne bouge. Moi parce que j'arrive plus à faire le moindre mouvement... et lui, je ne sais pas. C'est quoi son excuse ?
  
Je n'y fais donc pas attention le temps de sortir mes affaires de mon sac, puis écoute — attentivement ne serait pas le mot approprié puisque la moitié de ma concentration et sur nos corps qui se touchent — le cours de madame Rivera.
   
—   Ciao i bambini, il me semble que c'est notre premier court ensemble, puisque je n'était pas là la semaine précédente !
  
Je sens mon camarade de tendre face au nom que nous a donné la prof. A quoi peut-il bien penser ? Je ne comprends pas vraiment son action mais l'oublie très vite quand nos regards se croisent pour la millième fois cette journée. Si ça continue je risque de mourir d'une crise cardiaque...
  
—   Je vais commencer par faire l'appel. Donovan :
  
L'élève concerné lève la main.
  
—   Naya :
  
Une main au fond se lève.
  
—   Aden :
  
Il ne répond pas, et reste dans lames iris. Je décide donc de le rappeler à l'ordre lorsque la professeur prononce une seconde fois son nom.
  
—   Presente, signora.
  
Madame Rivera souris discrètement et continue.
  
Pendant tout le long du court Aden et moi sommes restés dans la même position, et je mentirais si je disais que ça ne me plaisait pas. C'est lorsque la sonnerie tinte que mes rêves s'écroulent pour laisser place à la réalité. J'aurai bien aimé reste encore quelques minutes, peut être même plus... mais malheureusement je dois me lever pour rentrer à l'appartement et y déposer mes affaires. Les filles termines plus tard que moi je vais donc rester seule... je pense que je vais même aller au 7/12.
  
Je comprends que lui aussi a terminé quand je le vois se diriger vers sa voiture. Je fais donc comme si je ne l'avais pas vue, mais m'arrête quand je l'entends crier mon nom.
  
—   Tu vas pas rentrer à pied alors que j'ai une voiture, si ?
  
—   J'allais mais la proposition que me fait ce carrosse m'a l'air plus intéressante, j'accepte avec plaisir mon chère, ironisé-je en faisant une révérence adresse au véhicule.
  
Il lève les yeux au ciel et attends que j'attache ma ceinture avant de démarrer.


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IG : aylin_writte_

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