❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 ❄︎

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KIRVA

Centre commercial
14 heures 40

Une fois arrivés, j'indique à Aden où nous devons aller. Je ne vois pas pourquoi il a insisté pour m'accompagner, j'aurai très bien pu faire ça toute seule.

— Tu comptes t'acheter quoi, au juste ? Me demande-t-il comme intéressé.

— Des pantalons, et peut-être même quelques hauts. Pourquoi ?

Il hausse les épaules, et continue d'avancer.

— Comme ça.

Je hausse les épaules, et lève les yeux au ciel, montrant ma lassitude. J'ai tellement sommeil, d'un côté, je regrette vraiment d'avoir écouter Ama, mais d'un autre, pas du tout. Enfaite j'ai l'impression de me sentir bien, en ce moment même. Aden et moi, au centre commercial, seuls, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Je pari que certains pensent que nous sortons ensemble, vu l'expression abasourdie des gens du lycée. J'aimerai leur dire que non, ce qu'ils pensent est faux, que personne n'en parle a l'école et que ça arrive aux oreilles de Jessica et sa bande... mais je ne peux pas, malheureusement.

— A quoi tu penses ?

Je relève la tête et croise le regard d'Aden. Je n'avais même pas remarqué que nous nous étions arrêté.

— A rien, pourquoi ça ? Réponds-je.

— Ne me mens pas, Kirva. Je parle dans le vide depuis cinq minutes...

Je pince mes lèvres, gênée. Mince, je ne l'ai même pas entendu... il faut que j'arrête de penser trop, ça me ralentis pour les cours, mais ça les agace aussi, j'en suis sûr.

— Aller, viens. Il me semble que tu voulais aller dans ce magasin ? J'ai remarqué que la majorité de tes vêtements viennent de là.

Désigne-t-il la grande enseignée brillante.

J'acquiesce, surprise par sa capacité à observer les gens. Comment a-t-il reconnu chaque vêtements que j'ai porté ? Je ne sais même pas si je dois être étonnée ou effrayée.

Nous avons donc passer trois heures à choisir mes nouveaux habits, détaillant chaque tenues possible avec les hauts que j'ai chez moi.

Il n'a pas été si désagréable que je le pensais, en réalité il a été très impliqué et a fond dedans. Il n'a même pas remarqué ma gêne quand j'ai senti sa main toucher ma taille pour remettre en place mon teeshirt. Rien que d'y penser je sens mes joues rougir.

Mince.

— Kirva ? Ça va, tu as froid ? Me questionne-t-il.

Mince.

— Non ! Non c'est bon je n'ai pas froid, j'ai juste eu un coup de chaud. D'ailleurs, merci pour... m'avoir accompagné et aider à choisir mes nouveaux vêtements.

— Avec plaisir, biondina. La prochaine fois on ira boire un café.

La prochaine fois ? Il ne pense sérieusement pas que-

— Ça me va.

Quoi ?! Ça me va ? Non, pas possible. Ce n'est pas moi qui ai répondu ça. Sûrement l'autre conscience qui l'a fait à ma place.

Absolument pas chérie, t'es juste folle.

Ton rendez-vous chez la psy se termine à quelle heure, pour voir quand je vais te chercher.

Donc en plus de m'accompagner faire du shopping, de me ramener chez la psy, et de m'aider pour porter mes sacs, il veut venir me chercher ?

— Mais non, arrête ! Je ne veux pas te déranger, tu as assez fait comme ça, je peux rentrer seule !

— J'attendrais devant le bâtiment, alors.

C'est une blague j'espère ?

Je n'ai même pas le temps de contester qu'il me pousse à l'intérieur, et referme la porte derrière moi. Très bien, si c'est comme ça, alors je sortirais par la porte de derrière.
  
—   Bonjour, j'ai rendez-vous avec madame Caan au nom de Kirva Hernandez, salué-je la dame de l'accueil.
  
Elle ne me répond pas mais me lance un sourire et hoche la tête. Elle inscrit mon nom dans list des personnes arrivées au rdv et me laisse passer. Je stresse déjà à l'idée de la revoir, comme si c'est la première fois. Ça ne fait que deux semaines que je lui avoue certains de mes secrets et de mes maux, et chaque fois que je rentre chez moi, j'ai la conscience moins lourde.
  
—   Bonjour, dis-je en ouvrant la porte après avoir toqué dessus.
  
—   Bonjour Kirva, comment vas-tu ?
  
Son sourire rayonne la pièce. Madame Caan est d'origine Turque, et est également musulmane, donc enne porte un voile. Je trouve que ça lui va à ravir, et que ça la rend beaucoup plus vaillante. J'imagine que si elle a choisi de faire de métier, c'est d'une part parce qu'elle a eu un passé qui lui a donné envie de ne pas reproduire la même chose avec d'autres.
  
—   Comme mercredi, et vous ?
  
—   A merveille ! Assis toi je t'en prie.
  
J'opine du chef et joue avec mes bracelets.
  
—   Alors, pour cette fois-ci, on ne va pas faire comme les fois précédente. Je ne vais pas t'écouter et te poser des questions, on va à tour de rôle s'avouer des choses dont on est pas fière, ça te va ?
  
Quoi ? J'aime beaucoup Jenna mais au point de...
  
—   Pas de soucis pour moi, réponds-je le sourire aux lèvres.
  
Pourquoi est-ce que tu es fait toujours qu'à ta tête ?
  
Elle note quelque chose dans son calepin puis revient à moi.
  
—   Très bien, je commence.

UNFAIRNESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant