❄︎ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒 ❄︎

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ADEN

Huit ans auparavant,

france, maison

Je jouais avec mes playmobiles alors que les cris de mes parents se disputant résonnaient dans la maison. J'étais encore le sujet de leur conflit, encore et toujours moi. Mais cette fois-là, j'avais l'impression que leur voix portaient plus.

Alerté par le bruit d'un verre qui se brise suivi d'un énorme boum, je sortis de ma chambre et courus vers le salon. Au sol, je retrouvais le corps pâle de ma mère, une marrée de rouge autour de sa tête qui se propageait sur tout le sol. Malgré mon affolement, je décidais d'aller prévenir mon grand frère.

— Ariel, pourquoi maman ne bouge plus ? Lui demandai-je.

Il fronça ses sourcils et me toisa de son regard froid.

— Comment ça, elle ne bouge plus ?

— Bah elle est allongée par terre avec du rouge partout.

Ses yeux s'écarquillèrent et il accourut dans le salon.

Sous nos yeux, le corps de maman vide de couleur était soutenu par les minuscule bras de ma petite sœur.

— Lili, sort de la, ordonna mon frère.

Elle releva la tête, les larmes aux yeux, et refusa.

— Sortez tous les deux d'ici, je vous dis. Maman est juste en train de dormir, ne paniquez pas.

De dormir ? Pourtant, on ne dirait pas ça...

Est-ce que maman va... mourir ? Non, je refuse, je ne veux pas la perdre, pas elle.

— Elle ne respire plus, Ariel ! S'exclama-t-elle.

— Lili je t'en prie, sors d'ici, par dehors avec Aden.

— Elle est morte, c'est ça ? C'est papa qui l'a tué ? C'est pour ça que les cris étaient plus fort cette fois-ci ? Je demandai.

Il poussa un long soupire et une larme s'écoula de son œil. Même si Ariel ne le montrait pas, il aimait énormément maman, et il arrivait même que parfois il nous montre des marques d'affection.

— Je suis désolé, souffla-t-il en fondant en larmes.

C'est fini, maman nous a quitté.

Cette fois, je me permettais de pleurer, car Ariel le faisait aussi... je me demandais bien ce qu'on pouvait bien faire, à présent. Étant donné que maman était notre seule vraie parent, nous n'aurions plus personne pour s'occuper de nous trois.

— Maintenant que maman est parti, elle va devoir partir elle aussi... il souffla.

Je me tournais vers lui, dans l'incompréhension, et lui demandais de qui il parlait.

— Lili, elle va devoir partir, Aden. Papa ne veut plus d'elle... et maintenant que maman est partie... c'est fini...

Quoi ? Lili aussi devait partir ? Alors plus personne ne me portera de l'attention ? De l'amour ? Est-ce que Ariel allait devenir plus froid avec moi, ou bien au contraire, plus doux ? Je n'étais pas prêt à vivre sans maman, je ne m'étais pas apprêté...

— Mais je vais aller où moi, alors ? Chuchote la petite voix de ma sœur jumelle.

— Je ne sais pas...

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