2.💚Un bébé faon qui apprend à marcher

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Armé de cette toute nouvelle détermination, Izuku prit son téléphone et s'empressa de passer un appel :


- Allo Zuzu, t'es où ? Tu vas bien ?

- Plus que bien, ne t'en fais pas Ocha, tu m'accompagnes en ville ? On sort ce week-end, il nous faut une tenue

- ON SORT ??? Noooon mais trop cool, ça veut dire qu'on va à la fête ce samedi ? Non mais là, je suis trop contente. Mais explique-moi, parce qu'aux dernières nouvelles ton programme, c'était plus jeux vidéo et pop-corn tout le week-end

- Disons que le programme a changé, on va se mettre la cuite de notre vie et pas rentrer seul !

- Mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait d'Izuku Midoriya ? Dit Ochaco entre deux rires

- Je t'expliquerai, dans quelque temps... Pas aujourd'hui d'accord ? Est-ce que tu me suis ? Dit-il d'une voix mal assurée

- Quelle question Darling, allons-y et trouvons la tenue parfaite pour attraper un beau mec sexy

- Je te rejoins dans 30 min devant ta chambre


C'est sur cette note qu'Izuku raccrocha.


J'y crois pas, je l'ai fait. Heureusement qu'Ocha est toujours prête à me suivre dans toutes mes aventures. Par contre, elle risque de me cuisiner et c'est hors de question que je lui raconte ce qu'il vient de se passer avec Kacchan. Elle risquerait de le castrer, j'vous promet ma meilleure amie en colère, c'est terrifiant.


Deux heures d'essayages plus tard, les deux amis avaient trouvé la tenue idéale. Une petite robe noir pailleté avec un décolleté vertigineux, défiant presque les lois de la gravité pour Ochaco. Izuku quant à lui, pris dans l'euphorie, avait accepté d'acheter la tenue qui plaisait le plus à son amie. Il sera donc vêtu d'un jean moulant troué aux genoux, ne laissant pas de place à l'imagination, avec une chemise noire légèrement transparente. Il avait promis de laisser les 2 premiers boutons ouverts, malgré sa gêne apparente. C'était ça, ou Ochaco avait juré de lui faire porter une tenue bien plus scandaleuse.


Il avait tout de même de la chance, avec cette tornade dans sa vie, aucun risque de s'ennuyer. Depuis qu'il lui avait fait part de son envie de "s'amuser" à cette soirée, son amie ne tenait pas en place, extrapolant des scénarios qui en feraient rougir plus d'un.


C'est sur cette excitation naissante, que la semaine passa vite, bien trop vite pour Izuku. Kacchan ne lui adressait plus aucun regard. Malgré la peine que ça pouvait lui faire, cela eut au moins le bénéfice de le conforter dans sa décision.


La soirée tant attendue, réunissant les étudiants de toutes filières confondues et c'est un bras tremblotant qu'Ochaco agrippa, bien décidée à ne pas laisser son Zuzu se défiler. Elle voulait de l'action !


- Allez Zuzu détends-toi, t'es canon, tout va bien se passer

- Merci... Tu es sublime, chaton


Izuku prit une grande inspiration, s'orna de son plus beau sourire, avant de pousser la porte de la salle commune, Ochaco toujours à son bras.


La salle était immense, même bondée d'étudiants, on ne manquait pas de place. Dans l'espace cuisine et salle à manger se trouvaient les groupes les plus calmes occupés à papoter tranquillement. La longue table, couverte d'une quinzaine de bols à punch, ainsi que les bouteilles d'alcools alignées sur le bar, annonçaient la couleur.


L'ambiance n'allait pas être paisible très longtemps.


Dans l'espace loisir, nous étions déjà dans une atmosphère plus festive. La compétition battait son plein autour des baby-foot, tandis que certains étaient déjà affalés sur les poufs éparpillés aux coins de la pièce. Du côté du salon, on pouvait déjà observer les premiers couples qui se bécotaient sur les canapés, tandis que leurs amis, pas troublés pour un sou, s'adonnaient à des jeux d'alcools.


Ce spectacle laissa Izuku pantois.


- Tu te rends compte que c'est ta première soirée dans la salle commune, alors que ça fait deux ans qu'on habite sur le campus ? Si tu m'avais écouté avant, tu ne ressemblerais pas à un bébé faon qui apprend à marcher.


Un rire franc franchit alors les lèvres d'Izuku. Ochaco avait raison, il entreprit donc d'aller remplir leur premier verre à tous les deux. Il avait déjà mis les pieds dans la salle commune, mais jamais dans le cadre d'une soirée. Le lieu était méconnaissable, les lumières étaient légèrement tamisées, l'atmosphère était électrique.


Se permettant maintenant de détailler les différents étudiants présents. Il en reconnaissait certains, et se plaisait à en scruter d'autres. Grands, larges, musclés, sveltes, ou bien au look et profil plus discrets, il y avait tous types d'hommes. Les jeunes femmes n'étant pas en reste non plus, mais Izuku n'y voyait que des beautés à protéger et à choyer, mais de manière platonique. Il n'avait jamais pu les voir ou les imaginer d'une autre manière.


Comment j'ai pu ne pas voir avant le nombre de mecs canons qui affluent dans ce campus ?


Ochaco ayant enchaîné les verres était intenable, elle se déhanchait comme une folle sur la piste contre un grand brun à lunettes. Le pauvre semblait ne plus savoir où se mettre, ni même où poser son regard. Amusé, Izuku regarda de loin son amie, afin de veiller sur elle.


Quelques verres plus tard, Ochaco était hors de son champ de vision. Elle avait abandonné Izuku à son triste sort, prenant la direction de sa chambre, le grand brun rougissant sur ses talons. Elle avait tout de même claqué un bisou sur la joue de son meilleur ami, lui susurrant à l'oreille "allez Zuzu laisse-toi aller, oublies pas t'es carrément bandant !"


Et elle le laissa planté comme ça, hébété. Il était sur le cul, pourtant il avait l'habitude de l'attitude de son amie.


J'avoue que mon look est plus soigné que d'habitude, mais de là, à dire que je suis bandant ? Moi, bandant ? Bon, plusieurs gars sont venus me parler, mais j'ai pas été capable d'aligner deux mots, ils ont dû croire que je les snobais et sont partis.


- Bon, je bois un dernier verre et je rentre. Dis Izuku, à voix haute, plus pour lui-même que pour quelqu'un d'autre, comme un mantra qu'on se répète, mais qu'on n'appliquera pas.


Izuku choisit la chaise la plus proche du coin de la salle à manger. De là, il pouvait se morfondre, tout en gardant un œil sur ce qui se passait tout autour de lui.



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