Il était maintenant plus d'une heure du matin, Izuku aurait bien aimé partir, mais il n'était pas sûr que le sol se tiendrait tranquille sous ses pieds.
- Tiens joli cœur, bois de l'eau
Un verre d'eau s'agita sous le nez d'Izuku, à qui l'alcool et la fatigue faisaient ressortir un côté bougon. Le "joli cœur" s'apprêtait à répliquer, sauf qu'en levant les yeux, il se perdit dans la contemplation de ces prunelles et ces cheveux dignes d'une améthyste. Notre brocoli se rendit bien compte de la gêne de son interlocuteur, en totale opposition avec l'assurance sous-entendu par le surnom, qu'il avait osé employer pour s'adresser à lui.
- Euuuuuh, ben merci... enfin, je suppose. Dit-il en attrapant le verre maladroitement
- Je m'appelle Hitoshi Shinso et toi ? Comme ça, on évitera les surnoms gênants
Lâchant un rire cristallin, qu'Izuku compléta en cœur, il s'installa sur la chaise à côté de lui, attendant patiemment sa réponse.
- Izuku, Izuku Midoriya pfiouuuu, je suis soulagé, tu es la première personne avec qui j'ai une conversation sensée !
- Midoriya ? Dis-moi, ne le prends pas mal, mais qu'est-ce que tu es venu faire ici ? Tu n'as pas l'air à l'aise.
- Appelle-moi Izuku, si tu veux mon avis, tu ne te fonds pas dans le décor non plus. Dit-il en souriant, je suis venu pécho, le problème, c'est que je manque cruellement d'expérience.
Waaaaah, merci le rhum, c'est tellement plus simple de parler quand on a pas 245 voix qui te censurent avant même que les mots ne franchissent tes lèvres. Ou c'est Shinso qui me fait cet effet ? C'est tellement simple d'échanger avec lui, il est plaisant à voir et impose le respect. Pourtant, il n'a pas un physique intimidant, au contraire, il est grand et fin, à peine plus large que moi. On peut discerner l'os saillant de sa clavicule, est-ce que je pourrais la mordiller ? Il me fixe, j'espère que je n'ai pas parlé à voix haute ? Ou c'est parce que je lui ai dit ouvertement que j'étais vierge ?
- Je ne m'attendais pas à autant de franchise, tu es vraiment amusant Zuku. T'as déjà essayé les applis ? C'est parfois plus simple pour les timides dans notre genre
- Les applis de rencontre ? Mais juste pour le cul ? T'en utilises toi ?
À la seconde où cette phrase est sortie de sa bouche, il l'a couverte de ses mains
Shinso ne se formalisa pas de ce langage cru, et proposa de lui montrer. Ils passèrent une bonne heure à rire en swippant sur Grinder, que ce soit à cause des photos osées, ou des descriptions bien plus explicites que nécessaire.
Ce n'est vraiment pas pour moi, il y a, comment dire, des choses particulières, Maman pardonne-moi, ton fils ne sera plus jamais le petit garçon innocent que tu connaissais.
Hitoshi faisait partie des gens qui vous mettent directement à l'aise, il semblerait que sa présence désinhibait grandement notre petit agneau. Qui se rapprocha maladroitement, pour lui chuchoter au creux de l'oreille.
- J'ai un peu peur de tomber sur n'importe qui, est-ce que tu voudrais bien m'apprendre ?
Et comme pour être sûr que le message passe bien, Izuku pressa sa main dans le creux de sa cuisse.
- Zuku, je vais être honnête, je pense que tu es le premier réel ami que je me fais ici. Je ne voudrais pas tout gâcher, tu es canon, mais en termes de caractère, tu n'es pas l'homme avec qui je veux faire ma vie.
Hitoshi attrapa et pressa doucement la main d'Izuku la décalant vers ses genoux, la zone étant bien moins risquée et érogène.
- Ne t'en fais pas, comment dire... Tu n'es pas l'homme que je veux, par contre, tu es gentil, mignon et je te fais confiance.
- J'vais y réfléchir. Dit Hitoshi le rouge aux joues
Moins de 30 minutes plus tard, Izuku s'endormit la tête sur l'épaule de son nouvel acolyte.
C'est la musique de son voisin de palier qui le tira de ses songes le lendemain matin, il lui fallut de longues secondes pour reprendre ses esprits. Une fois fait, il étudia avec empressement son environnement. C'était bien sa chambre, il était seul et son jean était l'unique vêtement qui manquait à l'appel. Il était soigneusement plié au pied de son lit.
Sur sa table de chevet était posé un verre d'eau, un paquet d'aspirine ainsi qu'un petit mot :
Écris-moi quand t'émerges Zuzu, voici mon numéro 06xxxxxxxx.
T'inquiète il s'est rien passé, je t'ai aidé pour ton jean, c'est tout.
Ton Shishi ;)
Toute la soirée me saute au visage, mon comportement honteux aussi. Le pauvre, je l'ai appelé mister Shishi du bâtiment principal jusqu'à ma chambre, dans laquelle il m'a gentiment raccompagné. Heureusement que c'est à peu près rangé, l'espace cuisine est nickel, il faut dire que je ne suis pas un as de la popote.
La seule chose particulière dans ma chambre, c'est le nombre d'éléments d'Otaku sur les étagères et les murs. Je suis un vrai produit de consommation.
Je lui ai quand même fait des avances, par contre, j'ai bien vu qu'il m'avait aussi scruté de haut en bas et il ne semblait pas vraiment dégouté par ma proposition. Il faudrait que je calme mes hormones et vite. Est-ce que c'est la provocation de Kacchan qui me rend comme ça ? Ou est-ce que c'est parce que j'ai décidé de bientôt céder aux plaisirs de la chair ?
Izuku attrapa son téléphone, en même temps qu'il s'empressa de prendre son cachet.
11:02 à Shishi♥ : Merci pour tout, c'est Izu.
J'espère que je ne t'ai pas fait peur, à bientôt.
Il consulta aussi ses messages en passant. Ochaco lui avait écrit plus tôt, histoire de ne pas perdre de temps, il l'appela directement :
- OHAAAAAAAAAAAAAAAAAYOOOOOOOOOOO Zuzu
- Par pitié Ocha, crie pas
- S'cuse-moi, nuit agitée ?
Je n'ai pas besoin de la voir pour deviner qu'elle sourit cette sorcière
- J'aurais bien aimé, enfin mon crâne surtout, à la place, j'ai juste une bonne gueule de bois. Et toi alors ?
- On a littéralement fait des jeux de société ! J'ai passé la soirée à l'allumer, on était dans ma chambre et pourtant Tenya a préféré jouer au Uno pendant bien 2h. Il est parti quand j'ai commencé à somnoler, pour, je cite "me laisser me reposer, car c'est très important d'avoir une bonne hygiène de vie".
C'en était trop pour Izuku, qui riait à s'en casser les côtes, faisant fit de son mal de tête, Ochaco le rejoint dans un fou rire interminable.
- Chaton, mon mal de crâne ne passe pas. Je vais dodo, on se rappelle ?
- Yep, bisou trésor.
Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour qu'il sombre, blotti au fond de son lit. C'est bien deux heures plus tard qu'il fut réveillé par la sonnerie de sa messagerie.
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Supplie-moi 🧡💚
FanfictionEt si la déclaration d'Izuku ne se passait pas du tout comme prévu ? Je vous invite à découvrir ses premières expériences sociales, amicales et bien évidemment charnelles. Imaginez un monde sans Alter, ou le plus mignon des tachetés, prendrait de...