1.💚Je t'aime, moi non plus

761 71 47
                                    

Notre petit buisson était dans un état lamentable, aucun son ne parvenait à ses oreilles, sa feuille n'était pourtant pas blanche. Perdu dans ses pensées, il avait gribouillé des mots que seul lui pouvait comprendre, du moins on le suppose.


C'est la sonnerie de Yuei qui le sortit de sa léthargie.


Il esquiva habilement ses amis, et oui, parce que maintenant, il en avait depuis son arrivée à Yuei,


2 ans qu'il fréquentait quotidiennement :

Ochaco, une belle petite brune, aux grands yeux noisette lui donnant un air ingénu irrésistible. C'était sa meilleure amie dont l'énergie inépuisable lui permettait aisément de le suivre dans ses lubies.

Shoto, qu'on aurait pu qualifier de grand brun ténébreux, mais ses cheveux bicolores blancs d'un côté et d'un rouge flamboyant de l'autre ainsi que ses yeux clairs vairons étaient là pour vous contredire. Physiquement, il ne fallait pas oublier la cicatrice qui lui mangeait la moitié du visage, du côté de son profil flamboyant. Loin de gâcher le tableau, ça lui rajoutait même du charme. Son calme olympien a contrario des deux autres permettait de les tempérer, son point de vue neutre et magnanime les avait sauvé de nombreuses mauvaises décisions.

À ce trio, vous pouviez rajouter Tsuyu, une petite noiraude, aux formes généreuses, joyeuse et simple à vivre. Elle avait toujours des conseils avisés, du moins quand elle était dans le coin. Son succès avait souvent eu raison d'elle et elle se retrouvait balloté pour son plus grand plaisir entre plusieurs groupes d'étudiants.


Avoir des amis n'empêchait pas le monde de Midoriya de ne tourner qu'autour de son Kacchan, c'était Izuku qui avait affublé Katsuki de ce surnom, quand ils étaient enfants. Notre explosif n'avait jamais pu s'en défaire à son grand damne.


C'était la seule chose qui lui prouvait qu'il avait encore une place dans la vie de Kacchan. Même si on était plus dans l'ordre du caillou qu'on a dans sa chaussure en pleine marche. C'était toujours mieux que rien, n'est ce pas ?


Je pense que vous l'avez deviné, Izuku n'avait d'yeux que pour son pétard adoré. Et c'était de ça qu'il voulait lui parler.


Il espérait déjà le faire l'année précédente, mais leur relation était encore trop tendue, trop fébrile.


Cette année, ça allait bien mieux. Plus de coups, même certains compliments et des moments complices étaient discernables sous le tas d'orgueil et de sarcasme que le cendré s'efforçait à maintenir.


Il n'en fallait pas plus pour que dans le cœur d'Izuku naisse un rêve de réciprocité.


Même en dehors de ça, le secret de ses sentiments devenait trop lourd à porter. Ses coups d'œil qui se voulaient discrets, ses bégaiements, et même ses lapsus commençaient à le faire paraître bien plus louche que de raison. Ses amis l'ayant toujours connu comme ça, ne lui en tenaient pas rigueur. Cependant, il était impossible que Kacchan ne le remarque pas. Izuku ayant certes avancé dans le sillage de son ami, il arrivait parfois que celui-ci l'observe également. Et même si Kacchan ne l'admettra jamais, il connaissait Izuku ou plutôt Deku comme il se plaisait à le nommer, sur le bout des doigts.



C'est haletant qu'Izuku arriva sur le toit du bâtiment, il avait besoin d'arriver en premier sur les lieux.

Supplie-moi  🧡💚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant