HYPERSENSIBLE

Nostalgie

J'espère que tu ne regretteras pas, je sais que j'essaierai de repousser tous ces souvenirs, mais je ne pourrai jamais oublier.

On n'a pas eu le crédit, personne pour entendre ce qu'on avait à dire, même si cette planète tournait au désastre, nous ne perdions jamais le nord. Toutes les nuits, tout le temps qu'on a passé dehors pour fuir notre chez nous.

On ne pensait pas à l'avenir, on ne pensait pas au moment où il serait temps de nous dire adieu. Si seulement j'avais eu le courage pour briser le silence entre nous, briser cette nostalgie qui bouillait en moi, si seulement on avait eu les mêmes chemins, les mêmes rêves...

Nos mondes ont toujours été si différents, mais tout de même difficiles.

Le miroir au fond de ta chambre, combien de fois t'es-tu regardée dedans en te disant que cette personne à la peau porcelaine n'était pas toi ? La robe verte au fond de ton dressing, dans ton regard bleu je pouvais voir à quel point tu la détestais.

Et ce père, lui que tu détestais tant en secret, cette mère qui ne disait rien à part pour te complimenter.

Je rentrais la nuit en oubliant presque tous mes problèmes, sauf quand en rentrant, l'odeur de l'alcool me montait au nez, impossible d'oublier que mon père était tout le temps ivre, cachant sa tristesse par un sourire fatigué. Dites-moi pourquoi l'amour crée des choses aussi cruelles ?

À 16 ans, le lycée, les cours, les cigarettes et ma petite copine. Mon père parti pour se soigner, une mère revenue pour me garder et oups c'est vrai je n'avais pas pensé à t'en parler...

J'aurais voulu pouvoir te dire que je n'avais pas voulu te blesser en m'éloignant de toi.

Chaque nuit, j'avais la désagréable impression d'avoir à nouveau 10 ans, les pleurs de ma sœur et le sentiment d'être de nouveau abandonnée...

Dans le silence je fumais dans le silence espérant que la silhouette maigre et aux épaules carrées de mon père arriverait à la porte pour sonner et nous reprendre ma sœur et moi.

Si j'avais pu te dire aurevoir de la plus belle façon qui soit, si j'avais pu rester dans ma ville natale avec toi, si j'avais pu ne pas me retrouver loin de toi, je n'aurais pas eu tout ces regrets. 

Quand je rentre mon corps est fragile, tu le sais il l'a toujours était, maigre et grand, mes longues jambes trônes sur le canapé, le son de la rue, la nuit et l'odeur des fumeurs du coin me rend tristement nostalgique. 

Mais me reviens tes paroles, ta voix douce, ton innocence, tes larmes, ton sourire, ton rire, cette couleur bleue que tu portais si bien...

Nous nous sommes bien serré les coudes, et puis même si tu n'es pas là près de moi, tu es ma meilleure amie, je t'aimerais pour la vie.

On a toujours était inséparables, cela n'a jamais était grave de ne pas être riche ni populaires. 

Si tu veux rappelle moi, si tu veux repartons ensembles loin en pleine nuit, si tu veux parlons jusqu'à pas d'heure, je m'en fiche tant que j'ai des nouvelles de toi. Vous me manquez tous

Elles me manquent

Il me manque 

Tu me manque

Espérons qu'un jour tu t'arrête devant un café, tu as faim, soif, tu as froid, tu entres et d'n coup on se retrouve à nouveau face à face.

Tout ce temps dans le froid, dans la chaleur pesante, sous la pluie, sous un toit, sous la lune sous les nuages, toujours ensembles...

Orange et bleu seront toujours les couleurs les plus belles à mes yeux.

Nous nous sommes bien serré les coudes, et puis même si tu n'es pas là près de moi, 

Tu es ma meilleure amie, je t'aimerais pour la vie.