Hyunjin est de ceux qui croient aux romances les plus clichées.
Chan est tout le contraire de ce qui le fait rêver.
Enfin... c'est ce qu'il croit.
Ou tout simplement le cliché favori de Hyunjin.
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— Tu rentres tard aujourd’hui.
La voix chaude de son colocataire fit frissonner son épiderme. Il ne savait pas s’il faisait simplement une constatation ou si c’était un reproche. À force, les lignes se franchissaient sans qu’il ne s’en rende compte.
— J’ai mangé dehors. Répondit-il.
— Avec qui ?
Hyunjin se figea. Il laissa tomber son sac sur le sol. Depuis longtemps, les choses avaient changé et elles continueraient de changer. Combien de temps allaient-ils pouvoir vivre ainsi ? Il commençait à suffoquer dans cette espace devenu irrespirable.
— Quelqu’un, t’as pas besoin de savoir.
— Tu me caches des choses maintenant ? Je pensais qu’on devait être honnêtes.
Un soupir. Un lourd soupir, un de plus transperça les lèvres de Hyunjin.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Que tu me le dises si tu vois quelqu’un.
L’amertume commençait à devenir de plus en plus insupportable au fond de sa gorge. Les mots de son colocataire brisaient ce cœur qui battait si vite sous sa poitrine.
— Pourquoi devrais-je te le dire ? Après tout ce que tu as pu faire, tu ne penses pas que tu m’en demandes trop ?
— Jinnie…
— Non, ne m’appelle pas comme ça. Je t’interdis de m’appeler comme ça !
Les mots dudit Jinnie étaient fermes. La douleur sous sa poitrine se propageait sans aucune retenue. Il commençait à avoir du mal à respirer convenablement.
— Tu sais très bien que je ne fais pas ça pour te faire du mal. Tout ce que je fais c’est pour notre bien à nous deux, je veux simplement être ton ami comme avant.
Les larmes se frayèrent un chemin sur ses joues. Il n’arrivait pas à les contrôler, c’était plus fort que lui.
— Hey, pleure pas s’il-te-plaît.
— Ne me touche pas ! S’écria Hyunjin.
L’autre se recula de quelques pas. Toute sa peine se lisait à travers son regard, mais c’était trop tard. La plaie peinait à se refermer, elle était encore grande ouverte. Hyunjin ne guérissait pas de cette rupture. Il se voilait simplement la face de peur de faire face à cette misérable souffrance.
Vivre avec Changbin était la pire chose au monde.
— Laisse-moi tranquille.
Il avança vers sa chambre sans se retourner. Son sac resterait sur le sol, tant pis. Il avait son téléphone, c'était tout ce qui comptait.
— Je suis désolé.
La voix de Changbin résonna dans le salon qui était aussi froid qu’un glaçon.
