À Whitesboro, les Black Bikers ont toujours été la loi.
Cléa Dumphreys et Alexander Swan se sont rencontrés par hasard et ont vu leur relation évoluer au fil des jours et des semaines pour devenir l'un des couples les plus mythiques de Whitesboro.
D...
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Je me sens léger, alors que je me gare devant mon immeuble. Après avoir passé la soirée avec mes frères, je me sens mieux. Ils sont chez mon père cette semaine et il travaille de nuit, alors, Dylan m'a appelé pour que je passe les voir et ça m'a fait un bien fou de parler avec eux quelques heures.
Depuis mon entrée dans les Black Bikers, mes parents m'ont interdit de les approcher, en craignant qu'ils soient en danger : mais en réalité, je sais que c'est simplement parce que je les effraie et les dégoûte.
Ce n'est pas grave.
J'ai encore des membres de ma famille qui m'aiment pour ce que je suis : mes deux frères, ma cousine et mon grand-père. Ils sont et seront toujours là. Et puis, j'ai les Black Bikers. Je ne suis plus seul.
Alors, lorsque j'ouvre la porte de l'appartement, je suis heureux et j'ai hâte de raconter ma soirée à Yann, s'il est là. Du moins... Jusqu'à ce que je découvre l'appartement complètement retourné et Yann, au milieu du salon, l'arme pointée sur moi.
— Bouge pas.
Je fronce les sourcils et m'immobilise alors qu'il s'approche. Lorsque je tente un mouvement dans sa direction, il siffle et secoue la tête.
— Bouge pas, je t'ai dit ! Mets les mains en l'air.
Yann est un blagueur, depuis toujours, mais il n'a jamais fait ça. Encore moins alors que je vois son regard noir pointé sur moi. L'espace d'une seconde, je me demande si c'est encore une blague, mais tout me paraît trop réel, alors j'obéis.
Lentement, les mains en évidence, je les lève alors qu'il s'approche et finit enfin face à moi. Il paraît furieux et lorsqu'il s'accroupit devant moi, j'ai le temps de regarder le salon pour voir qu'il a retourné tous les oreillers du canapé, ouvert tous les tiroirs des meubles, comme s'il cherchait quelque chose. Comme s'il...
Merde.
Quand il se met à fouiller dans mes chaussettes et dans les poches de mon jean, je réalise. C'est un électrochoc.
Il sait.
Et quand il atteint mon cuir, qu'il glisse la main dans la poche intérieure et qu'il en ressort un pochon rempli de cocaïne, mon souffle se coupe.
J'ai envie de dire quelque chose, de m'expliquer, de m'excuser, de le rassurer, n'importe quoi, mais je n'ai pas le temps. Je reçois sa crosse dans la tempe en une seconde et m'effondre contre la porte alors qu'il m'envoie son pied dans le visage.
— Tu te fous de moi ? hurle-t-il.
Déboussolé, je reste sur le sol quelques secondes. Je ne cherche même pas à me relever ou à riposter, parce que je sais que je mérite ses coups. Quand il m'en envoie un autre dans la mâchoire, je ne fais que serrer des dents.
— Relève-toi, sac à merde ! Dépêche-toi !
Il m'attrape par le col et me soulève du sol. Yann paraît toujours amusant et gentil, mais c'est une vraie machine de combat et quand il m'attrape de cette façon, je sens que je vais morfler.
