À Whitesboro, les Black Bikers ont toujours été la loi.
Cléa Dumphreys et Alexander Swan se sont rencontrés par hasard et ont vu leur relation évoluer au fil des jours et des semaines pour devenir l'un des couples les plus mythiques de Whitesboro.
D...
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Je souris à Yann tandis qu'il inspecte sa nouvelle écharpe sous tous les angles. Comme il me l'a demandé, elle est intégralement noire, sauf les initiales du club qui sont en doré, comme les couleurs de son cuir, et quand je vois son petit sourire, je suis heureuse qu'il aime.
Alors, lentement, je lui montre la seconde écharpe que j'ai faite cette semaine et rougie légèrement devant son regard.
— C'est pour Alex. Tu pourras lui donner, quand tu iras le voir, cet après-midi.
Il semble attendri alors que je suis gênée. Je ne veux pas en faire trop, ou paraître déplacée en offrant quelque chose à Alex alors qu'il est en désintox. Je ne veux pas qu'il pense que j'ai pitié de lui ou autre, mais j'avais envie de faire quelque chose pour qu'il sache qu'on pense à lui et qu'on le soutient.
— Il sera très content, j'en suis sûr.
Après deux semaines sans le droit de visite, Yann va enfin pouvoir aller le voir aujourd'hui et je suis tellement heureuse pour eux. Alex doit avoir besoin de retrouver son ami et Yann tente de le cacher, mais je perçois l'inquiétude dans son regard à chaque fois que je le vois.
— Et ça !
Je lui tends alors un énorme bouquet de fleurs que j'ai fait moi-même à la boutique, hier, et Yann écarquille légèrement les yeux devant cet énorme bouquet.
— Mais c'est trop gros ! Ça tiendra jamais dans le coffre de ma moto !
— Oh... Oui... Pardon...
Je rougis et regrette mon choix. Je me suis trop emballée et j'ai voulu en faire trop. Merde. Je récupère alors le bouquet et le ramène dans ma cuisine quand il se lève et me suit.
— J'ai une idée !
Je lui lance un regard en coin avant de le reposer sur le bouquet que je glisse dans un vase.
— Hm ?
Yann a toujours des idées un peu loufoques, alors je m'attends au pire.
— Tu n'as qu'à me suivre avec ta voiture.
J'arque un sourcil.
— Pour faire quoi ?
— Bah, pour venir voir Alex.
Cette fois, je fronce les sourcils en lui lançant un regard interloqué.
— Tu veux que je te suive avec ma voiture pendant une heure jusqu'au centre juste pour lui filer le bouquet de fleurs ? Ça va, c'est bon, je peux les garder ! Pas la peine d'en faire autant ! Je sais que le bouquet est énorme.
— Mais non, idiote ! Ce n'est pas pour que tu fasses le taxi des fleurs, mais pour que tu puisses lui offrir toi-même.
Je fronce les sourcils jusqu'à faire disparaître mes yeux.
