À Whitesboro, les Black Bikers ont toujours été la loi.
Cléa Dumphreys et Alexander Swan se sont rencontrés par hasard et ont vu leur relation évoluer au fil des jours et des semaines pour devenir l'un des couples les plus mythiques de Whitesboro.
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Je fixe le plafond tandis que ma main caresse son dos sous son petit ronronnement. Depuis notre réveil, c'est agréable. Nous sommes tous les deux à côté, son bras en travers de mon ventre alors que je lui caresse le dos et nous avons l'air tout simplement apaisés et calmes.
Si je craignais d'avoir commis une erreur, ce moment me rassure. Nous sommes doux, en communion. Et alors que le soleil se lève à travers la fenêtre, je n'ai pas envie que la journée commence et que ce moment se termine.
Pourtant, mes pensées commencent à tourner dans mon esprit et je ne peux m'empêcher de tapoter sur son omoplate pour attirer son attention. Il me répond d'un simple grognement en serrant son bras autour de mon ventre alors que je continue de tapoter sa peau.
— Qu'est-ce qu'il y a ? marmonne-t-il.
— Je pensais à quelque chose...
— Hm ?
Je me tourne sur le côté pour croiser son regard alors qu'il entrouvre un œil et je regrette presque de penser à ça, mais je ne peux pas m'en empêcher. Alors, je soupire et mordille ma lèvre.
— Tu as parlé avec Yann de... ce qui était dans ta chambre ?
Il arque un sourcil, comme s'il ne comprenait pas de quoi je parlais, alors je me racle la gorge et masse son dos, pour penser à autre chose.
— Dans le pied de ton lit ?
Aussitôt, son regard croise le mien et je vois au léger écarquillement de ses pupilles qu'il a compris. Il se racle la gorge et se retourne, pour passer sur le dos et soupire.
— Non.
Je me mordille la lèvre et hoche la tête.
— Je n'avais pas envie d'en parler, mais je... n'aime pas le fait de le cacher à Yann et je ne pense pas que ce soit à moi de lui dire, alors tu devrais en parler avec lui. Non ?
Je me retourne pour poser mon menton sur son torse en craignant d'avoir commis une erreur en reparlant de ça, mais il passe distraitement sa main dans mes cheveux et hoche la tête.
— Je voulais lui en parler, mais je sais qu'il va devenir fou.
— Si tu lui expliques que tu as réussi à tenir, il pourra mieux comprendre ton évolution et saura que tu es vraiment sur le chemin de la guérison. Même si tu n'en es qu'au début, c'est une bonne base et il pourra mieux t'aider en sachant la vérité.
Il baisse son visage pour croiser mon regard et esquisse un léger sourire qui m'apaise.
— Merci, marmonne-t-il.
— De quoi ?
— De ne pas lui avoir dit. Je sais que tu apprécies réellement Yann et j'imagine à quel point ça a dû être compliqué pour toi de ne pas lui dire, alors merci. Je ne voulais pas te mettre dans une situation inconfortable alors je vais lui en parler aujourd'hui.
